Au Pakistan, la pollution est tellement catastrophique qu’elle est visible depuis l’espace
POLLUTION - Un nuage pas comme les autres. Sur les images de la Nasa, une traînée blanche recouvre une partie du Pakistan et du nord de l’Inde, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. Il ne s’agit pas d’un nuage de pluie, mais bien de pollution. Les habitants du Pendjab sont pris depuis une semaine dans le smog, mélange de brouillard et d’émissions polluantes favorisé par les émanations de diesel bas de gamme, les fumées des brûlis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal.
Le Pendjab, où vivent plus de la moitié des 240 millions de Pakistanais, a annoncé vendredi 8 novembre fermer les espaces publics, parcs, zoos, aires de jeux, monuments historiques, etc., de la plupart de ses grandes villes.
Depuis une semaine, l’indice de la qualité de l’air dépasse régulièrement 1 000 à Lahore, ville de 14 millions d’habitants. Or l’air est considéré comme mauvais à partir de 180 et comme dangereux au-delà de 300, selon cet indice.
Vendredi, la concentration des microparticules polluantes PM2,5 dans l’air de Lahore était plus de 20 fois supérieure à celle jugée acceptable par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et celle de Multan, autre ville plus au sud, jusqu’à 48 fois plus élevée.
Dangerosité avérée
Le Pendjab a appelé les habitants, et en particulier les personnes âgées et celles souffrant de maladies respiratoires, pulmonaires et cardiaques, à ne pas sortir de chez eux. « S’ils sortent, ils doivent obligatoirement porter des masques ».
Car la dangerosité du smog est avérée, répète l’OMS, particulièrement chez les enfants alors que près de 600 millions d’entre eux sont exposés à une pollution élevée en Asie du sud selon l’Unicef.
Ce brouillard de pollution peut provoquer des accidents vasculaires cérébraux, des maladies cardiaques, des cancers du poumon et des maladies respiratoires. Selon une étude de l’Université de Chicago, le niveau élevé de la pollution a déjà fait chuter l’espérance de vie à Lahore de 7,5 années.
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