Au Pakistan, cinq femmes agressées à l'acide en moins de 24 heures

Un livre de témoignage, paru en 2010, sur une femme défigurée à l'acide à l'âge de 22 ans.

Bien que les sanctions pénales aient augmenté, plus d'une centaine de Pakistanaises sont victimes chaque année d'attaques au vitriol.

Au moins cinq jeunes femmes ont été attaquées à l’acide par des hommes circulant à moto au cours des 24 dernières heures dans le sud-ouest du Pakistan, ont indiqué mardi les autorités locales. Dans le plus récent incident, deux hommes à moto ont vitriolé des adolescentes âgées de 14 et 15 ans qui rentraient du marché local à Mastung, ville située à une quarantaine de kilomètres de Quetta, capitale de la province instable du Baloutchistan.

«L’une des filles a été blessée au visage et l’autre a le cou brûlé», a déclaré à l’AFP un responsable de la police locale Wazir Lango, sans préciser la sévérité des blessures infligées. Les deux adolescentes ont été admises à l’hôpital et la police a diligenté une enquête afin d’identifier les assaillants dont les motifs demeurent encore obscurs, a souligné ce responsable.

La veille, deux hommes à moto, ont jeté de l’acide au visage de trois femmes âgées d’une vingtaine d’années qui rentraient d’un marché à Quetta, a dit à l’AFP le chef de la police locale Abdul Razzaq Cheema. Les jeunes femmes ont été partiellement brûlées au visage, a-t-il précisé.

Plus d'une centaine de femmes défigurées chaque année

Au Pakistan, les attaques à l’acide sont punies par la loi mais défigurent néanmoins chaque année plus d’une centaine de femmes. Un amendement au code pénal adopté à la fin 2011 prévoit une peine minimale de 14 ans de prison, pouvant aller jusqu’à la perpétuité - contre un maximum de dix ans auparavant - et une amende d’un million de roupies (10 000 dollars) pour quiconque est reconnu coupable d’agression au vitriol. Cet amendement a donné plus de crédit à la parole des victimes et sensibilisé davantage l’opinion publique sur des affaires qui restent souvent dans l’ombre.

Résultat, le taux d’inculpation a considérablement augmenté depuis l’entrée en vigueur de l’amendement, mais aussi le (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

La marraine-escroc des femmes brûlées du Pakistan
«Il y avait un quartier, il n’y a plus rien»
Plus de 700 millions de femmes concernées par les mariages forcés dans le monde
Le gouverneur de Jakarta remporte la présidentielle indonésienne
En Iran, les dégâts du chiché après la douceur de l'opium