Au Nord-Mali, l'ex-rébellion touareg chancelle

Des combattants touaregs, à Kidal, le 13 juillet.

Attaquée par les combattants du Gatia, une milice favorable au pouvoir central de Bamako, la Coordination des mouvements de l'Azawad est repliée sur son fief de Kidal. Dans cette région, le processus de paix est au point mort.

Dans le nord du Mali, après le passage d’une tempête de sable, le paysage est remodelé. Il en va de même pour les rapports de forces politico-militaires. Il y a dix jours, des affrontements entre les hommes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, l’ex-rébellion touareg autonomiste) et les combattants du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, nationaliste) ont fait au moins dix morts. Une fois la poussière retombée, le bilan, comme à chaque fois pour ces batailles invisibles du Sahara, est incertain. Les deux camps refusent de communiquer leurs pertes, l’Etat malien a déserté la région, les Casques bleus sortent peu de leurs bases onusiennes et les soldats français de l’opération Barkhane ne commentent pas les combats intra-touaregs.

Il y a pourtant un vainqueur, en tout cas sur le plan militaire. Le Gatia a attaqué et pris plusieurs villages et hameaux défendus jusque-là par la CMA. Les affrontements entre ces deux groupes signataires de l’accord de paix d’Alger (2015) ont débuté le 16 septembre et ont duré plusieurs jours. Rompant avec les équilibres armés qui prévalaient depuis cette signature, le Gatia a chassé la CMA de l’axe qui mène de Kidal jusqu’à la frontière algérienne, soit plus de 500 kilomètres de piste. A Kidal même, où les deux camps s’étaient déjà affrontés en juillet, la CMA est maintenant quasiment en état de siège. Mais les forces internationales qui y sont positionnées – Minusma et soldats français – interdisent au Gatia de pénétrer dans la ville, redoutant un carnage.

Secret de polichinelle

L’ex-rébellion apparaît affaiblie : sur le terrain, le Gatia s’est vengé de son expulsion de Kidal, cet été. Sur le plan politique, la CMA se fissure. Cherchant à s’affranchir de la tutelle des Ifoghas, lignée (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Mahmoud Abbas salue en Shimon Pérès un «partenaire courageux pour la paix»
Syrie: les enfants de retour à l’école de Minbej débarrassée de l’EI
MH17 : une centaine de personnes potentiellement impliquées
Un demandeur d’asile abattu par la police dans un foyer à Berlin
Torture en Thaïlande: Amnesty International interdite de s’exprimer à Bangkok