Au nom de l’humanité, pitié pour les Palestiniens innocents
Monsieur le Premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahou. S’il est un pays auquel je suis particulièrement attaché, et que je porte haut dans mon cœur tout autant qu’à mon esprit, c’est bien celui dont vous êtes l’actuel chef du gouvernement : Israël.
Héritier de l’enseignement, tant philosophique qu’éthique, de mon vénérable aïeul, Sinaï Schiffer, l’un des principaux théoriciens, à la charnière des XIXe et XXe siècles, du droit moderne juif, grand rabbin de la très cultivée Mitteleuropa (chez qui se rendaient régulièrement quelques-uns des esprits les plus éminents de l’intelligentsia juive, de Franz Kafka à Stefan Zweig, en passant par Sigmund Freud et Gustav Mahler) et, à ce titre, l’un des historiques inspirateurs des fondateurs d’Israël (Theodor Herzl et David Ben Gourion), j’ai toujours ardemment défendu la création aussi bien que l’existence de notre bien-aimé pays.
Rappelez-vous, du reste, ces jours de février 1991, en pleine Guerre du Golfe et alors que Saddam Hussein, dictateur d’entre les dictateurs, lançait ses ignobles scuds sur Tel Aviv, y faisant de nombreux morts et blessés. Vous vous étiez alors déplacé personnellement, en tant que ministre des Affaires Étrangères au sein du gouvernement de Yitzhak Shamir, jusqu’à l’hôtel King David, au centre de Jérusalem, où je logeais avec quelques amis, dont le consul général d’Israël à Milan (Daniel Gal), venus défendre expressément Israël contre cette agression, en tout point injustifiée de surcroît, de l’Irak.