Pas au nom de tous les catholiques !

Penelope et François Fillon assistent à la messe de canonisation de cinq bienheureux, à Rome le 11 octobre 2009.

Présenter François Fillon comme le «candidat chrétien» met beaucoup de catholiques mal à l'aise. Car depuis la fin du XXe siècle, la dérive droitière d'une partie de l'électorat catholique, finit par contredire le véritable message chrétien.

En novembre 2016, une couverture du quotidien Libération s’écriait : «Attention, Jésus revient !» C’était au moment de la primaire de la droite où le candidat François Fillon, alors figure présentée comme probe à défaut d’avoir un programme social, semblait plébiscité par ledit électorat catholique. Quel (mauvais) chemin parcouru pour que l’on en arrive à ce constat, il est vrai peu encombré par la nuance ! Certes, l’histoire en France a montré que les catholiques n’avaient pas toujours eu rendez-vous avec la gauche. On sait ce que la guerre des deux France à propos de la laïcité a pu laisser comme traces dans les esprits. L’intransigeance d’Emile Combes d’un côté et des catholiques antirépublicains de l’autre a trouvé des héritiers dans les générations qui ont suivi. Mais l’histoire ne saurait se réduire à cette dialectique des intransigeances. Sans dire que le catholicisme et, par-delà lui, le christianisme auraient dû être nécessairement de gauche, faut-il rappeler le compagnonnage de moult chrétiens avec ceux qui se réclamèrent du socialisme et plus largement des combats sociaux ? Les prêtres-ouvriers, le grand nombre de syndicalistes, les ministres et députés chrétiens des gouvernements de gauche prouvèrent que des passerelles pouvaient être créées pour réunir des rives séparées, plus par un énorme malentendu que par de profondes divergences de valeurs. Si on élargit notre regard au monde, les autres continents montrent combien le christianisme demeure subversif sur le plan politique au-delà de l’espérance qu’il porte.

«Nouvelle évangélisation»

Depuis la fin du XXe siècle, force est d’admettre que les catholiques ont évolué toujours plus vers la droite, même s’ils ont longtemps délaissé, plus que les autres (...)

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