Au Mozambique, l’espoir et la crainte des habitants du fief de l'opposant Mondlane à Maputo

Le chef de l'opposition mozambicaine, Venancio Mondlane, s'adresse à ses partisans depuis le toit d'un véhicule dans la rue à Maputo, au Mozambique, le jeudi 9 janvier 2025. (Image d'illustration)

Au Mozambique, les partisans de l’opposant Venãncio Mondlane sont dans l'attente, après le retour d'exil ce jeudi 9 janvier du candidat malheureux à la présidentielle d'octobre. Il avait fui le pays après l’assassinat de deux de ses collaborateurs en octobre. Pour l’heure, il reste silencieux sur ses prochaines actions, à moins d’une semaine de l’investiture du président déclaré élu, Daniel Chapo, issu du Frelimo, parti au pouvoir depuis l'indépendance.

Dans son fief, le Quartier du 25-Juin, à Maputo, tous les espoirs sont de mise. Le 25-Juin est la date d’indépendance du Mozambique. Pour ses habitants, nul doute que Venãncio Mondlane, sera un grand président. Francisco est son voisin : « Venãncio est humain. Il a grandi avec nous. Ce n’est pas la politique qui l’intéresse, mais le peuple. Je voudrais qu’on ne paie plus l’eau, l’électricité, qu’on ait des routes décentes et des opportunités d’emploi, pour nous les analphabètes. »

Avec une inflation de plus de 2 % et demi, la plupart des Mozambicains, comme Flavio, ont du mal à joindre les deux bouts. Ils blâment le Frelimo, parti du président nouvellement élu, au pouvoir depuis 50 ans : « Venãncio nous a ouvert les yeux. On dormait. On le soutient. Il veut nous sortir de la pauvreté. Que nous soyons heureux. Moi, ici, je suis en train de ramper. Je n’ai rien. On veut juste améliorer notre vie. »

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