Au moins neuf morts et des milliers de blessés dans l’explosion de bipeurs du Hezbollah

C’est aux alentours de 16 heures (heure locale) que L’Orient-Le Jour a fait état des premières détonations, dans la banlieue sud de Beyrouth puis dans tout le pays. Dans un direct sur son site, le quotidien libanais a rapidement décrit l’afflux d’ambulances et la cohue dans les hôpitaux de la capitale, du Liban-Sud et de la Bekaa, gouvernorat de l’est du Liban.

Selon des “sources sécuritaires” citées par l’agence Reuters et l’Agence France Presse et reprises par L’Orient-Le Jour, un grand nombre de membres du Hezbollah ont été blessées mardi 17 septembre dans l’explosion de “bipeurs”. Le ministère libanais de la Santé a même annoncé qu’il y avait jusqu’ici 9 morts et plus de 2 800 blessés.

“Des photos circulant sur les réseaux sociaux […] montrent des victimes potentielles de cette attaque technologique, ensanglantées, notamment au niveau de leur main ou des poches de leurs vêtements”, écrit le journal libanais.

Dans des images enregistrées sur un marché et vérifiées par Reuters, l’heure de l’explosion est visible : 15 h 30.

“Plus grande faille sécuritaire” pour le Hezbollah

Un député du Hezbollah, Ali Ammar, a confirmé la mort de son fils. L’ambassade d’Iran a annoncé dans un communiqué que l’ambassadeur Mojtaba Amani avait été “blessé superficiellement” dans l’explosion de son bipeur, précisant que son “état général [était] bon”.

Des bipeurs ont aussi explosé en Syrie, d’après des médias officiels iraniens cités par The New York Times, qui font état de sept morts dans une banlieue de Damas.

“Cette opération démontre que le Hezbollah s’est fait prendre de vitesse sur le plan technologique. L’explosion de ces dispositifs de communication est la plus grande faille de sécurité constatée à ce jour au sein du parti”, analyse pour L’Orient-Le Jour Janane Khoury, conseillère en cybersécurité. “C’est une attaque d’une envergure spectaculaire et de nature inédite.”

“Contrairement aux téléphones portables, les pagers sont difficiles à tracer et fonctionnent dans des zones où la couverture téléphonique est limitée. Ils ne nécessitent pas de cartes SIM ou de connexions Internet, ce qui rend leur localisation et surveillance plus difficiles”, poursuit L’Orient-Le Jour.

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