Au moins 100 personnes arrêtées au Royaume-Uni, où les émeutes se poursuivent

Courrier International

Presque une semaine s’est déjà écoulée depuis les faits, et pourtant, outre-Manche, les tensions ne semblent pas s’apaiser. Bien au contraire.

Lundi 29 juillet, trois petites filles ont été tuées dans une attaque au couteau à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Le présumé coupable est un adolescent de 17 ans, né à Cardiff de parents rwandais, et malgré le fait que le mobile de ses actes demeure inconnu à l’heure qu’il est, la nouvelle a causé depuis une série d’émeutes au Royaume-Uni. Des désordres dont l’intensité semble même avoir augmenté lors de ces deux derniers jours.

Preuve en est, “plus de 90 personnes ont été arrêtées après que des militants d’extrême droite ont affronté la police dans plusieurs villes du pays, samedi 3 août”, rapportait The Telegraph ce dimanche 4 août, avant d’élever ce total à 100 personnes, plus tard dans la journée. Les désordres, constate ce quotidien conservateur, ont touché de très nombreuses villes du pays, parmi lesquelles, “Hull, Leeds, Liverpool, Bristol, Manchester, Stoke-on-Trent, Blackpool et Belfast, en Irlande du nord”.

De son côté, The Guardian décrit les scènes de violence qui ont eu lieu un peu partout dans le royaume, en évoquant, “des briques, des chaises et des bouteilles lancées contre des forces de l’ordre, des bâtiments publics, dont un poste de police, incendiés, et des mosquées attaquées”.

Le caractère raciste des émeutes a d’ailleurs été confirmé par plusieurs responsables politiques, dont Naomi Long. Citée par le quotidien progressiste, la ministre de la Justice d’Irlande du Nord a évoqué des manifestations “orchestrées par ceux qui veulent créer la peur et division”, avant de conclure :

“Il ne peut pas y avoir de place dans notre communauté pour la xénophobie, le racisme et l’islamophobie.”

4 000 agents supplémentaires sur le terrain

Le gouvernement britannique a décidé d’appliquer une politique de tolérance zéro contre les émeutiers, qui passe par le déploiement de près de 4 000 agents supplémentaires, mais aussi par une réponse judiciaire forte.

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