Au Mexique, le réveil du volcan Popocatepetl menace des milliers d’habitants

Des écoles fermées, des vols annulés, 7 000 militaires mobilisés dans l’attente d’éventuelles évacuations… Depuis quelques jours, le volcan Popocatepetl, à 70 kilomètres à peine au sud-est de Mexico, la capitale, traverse une phase d’activité intense.

Pour le moment, les experts écartent l’hypothèse d’une éruption. Laquelle serait catastrophique, tant la zone qui entoure El Popo – également surnommé “Don Goyo” – est densément peuplée. Reste que les images de ce volcan qui culmine à 5 426 mètres d’altitude sont impressionnantes, comme le montre cette vidéo diffusée par le site du quotidien de Mexico Milenio :

Le dimanche 21 mai, les autorités ont élevé l’alerte d’un cran, jusqu’à la phase 3 du niveau jaune – juste en dessous du seuil de danger maximal. Le quotidien El Universal précise ce que suppose notamment ce nouveau niveau d’alerte :

“Préparer du personnel, des équipes d’évacuation et des centres de refuge dans les zones les plus vulnérables.”

Le Popocatepetl émet d’immenses colonnes de cendres mais également, par moments, de la lave, comme dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 mai. “La Montagne qui fume”, en langue nahuatl, se situe juste à cheval sur les États de Mexico et de Puebla, au sud-est. Actuellement, en raison des vents, c’est ce dernier qui est le plus touché par les retombées de cendres dans les localités les plus proches de Don Goyo.

La dernière grande éruption en l’an 800

“Des militaires travaillent au nettoyage des cendres et à la reconnaissance de 42 routes d’évacuation”, relate cet article de Milenio. Selon le ministère de la Défense, ils sont également prêts à évacuer – si nécessaire – près de 130 000 habitants des communes les plus proches du volcan.

Selon les chercheurs, la dernière grande éruption d’El Popo remonterait à l’an 800. Il n’en est pas pour autant éteint et connaît des réveils cycliques, l’actuel remontant à 1994. En l’an 2000, plus de 40 000 personnes avaient dû être évacuées en raison des nuages de cendres. “Nous sommes loin d’être dans cette situation”, affirme Carlos Gutiérrez Martínez, chercheur au Cenapred (Centre national pour la prévention des catastrophes), interrogé par le site El País México. “Le volcan est âgé d’au moins un demi-million d’années. Sans vouloir minimiser le problème, ce que nous voyons actuellement est de faible ampleur sur les plans géologiques et volcaniques.”

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