Au Mexique, l’élection des juges par un vote populaire peut-elle sonner le glas de la corruption ?
Avant de quitter ses fonctions, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a pesé de tout son poids pour faire adopter une réforme judiciaire controversée, faisant du Mexique le premier pays à élire la quasi-totalité de ses juges par un vote populaire. Cette réforme du dirigeant de gauche vise à éradiquer la corruption généralisée du système judiciaire. Mais ses détracteurs craignent une atteinte à l'indépendance de la justice, redoutant la pression des cartels et la mainmise du parti au pouvoir.
Le Mexique est sur le point de devenir le premier pays au monde à choisir presque tous les juges du pays, y compris ceux de la Cour suprême, par le biais d'un vote populaire. Au cours de son dernier mois au pouvoir, le chef de l’État, Andrés Manuel López Obrador, a tout fait pour faire adopter cette réforme controversée du système judiciaire.
Le président de gauche sortant, “AMLO” pour les intimes, qui cédera le pouvoir le 1er octobre à Claudia Sheinbaum, issue du même parti, soutient que la justice mexicaine est corrompue et ne sert que les intérêts économiques des élites, alors que plus de 90 % des crimes restent impunis dans le pays selon les ONG.
À ce stade, la réforme devait encore être adoptée par les Parlements d'au moins 17 États sur les 32 que compte le pays. Une formalité, étant donné que le parti du président et ses alliés disposent de majorités confortables dans 24 d’entre eux.
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