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Au Mexique, des abus sexuels généralisés sur les femmes en prison

Des détenues de la prison de Topo Chico, à Monterrey, au Mexique, en février.

Amnesty International a interrogé cent femmes détenues dans des prisons mexicaines. Toutes disent avoir été victimes de harcèlement sexuel.

Agressions, coups, attouchements sexuels. Une enquête publiée mardi par Amnesty international révèle que les forces de sécurité mexicaines font régulièrement subir des abus sexuels aux femmes arrêtées afin d’obtenir des «aveux». Une torture qui se généralise.

En avril 2016, une vidéo fait le tour du Web. Elle montre des policières et des militaires en plein interrogatoire. Ils étouffent une jeune femme avec un sac plastique. Le scandale traverse toute la société mexicaine. Pour la première fois, le ministre de la Défense s’excuse publiquement mais peu de Mexicains le pensent sincère.

Lutter contre le crime organisé

«Les femmes représentent 7% de la population carcérale», précise à Libération Yves Prigent, responsable du programme «Responsabilité des Etats et des entreprises» chez Amnesty International France. Souvent jeunes mères célibataires provenant de milieux défavorisés, ces prisonnières sont liées au trafic de drogue. «Elles veulent subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants. Cela en fait des proies faciles pour les cartels qui les recrutent comme "petites mains"», explique Yves Prigent. Et d’ajouter : «Elles sont aussi une proie facile pour les autorités. Plus faciles à arrêter, elles permettent de remonter jusqu’aux cartels.»

Dans son étude, Amnesty a interrogé cent femmes incarcérées dans la même prison. Elles sont unanimes, toutes ont été victimes de harcèlement sexuel ou d’abus psychologiques au moment de leur arrestation ou dans les heures qui ont suivi. «Elles sont totalement désorientées au moment de leur arrestation, souvent opérée par des forces lourdement armées, reprend Yves Prigent. C’est donc le moment où elles sont le plus vulnérable psychologiquement et donc plus susceptibles de parler.» Au total, 72 disent avoir été «agressées sexuellement» et 33 «violées» d’après le rapport.

«Quand on parle (...)

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