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Au Maroc, l’inflation alimente une colère sociale et politique

De 1 200 à 3 000 personnes, selon les sources, venues de nombreuses régions du Maroc ont défilé dimanche dans le centre de la capitale Rabat. À l’appel du Front social, regroupant plusieurs partis et organisations syndicales de gauche, les manifestants ont protesté contre la hausse continue des prix à la consommation, relate le site d’information Al-Yaoum.

Dans un communiqué rendu public et relayé par les médias, le Front social estime que “les hausses de prix des hydrocarbures et de tous les produits de base ont atteint un niveau sans précédent” et fustige “l’absence de mesures du gouvernement pour alléger la souffrance des familles marocaines”.

Depuis plusieurs mois déjà, la population marocaine ressent dans son quotidien les effets de l’inflation, qui s’est établie à 8,3 % au mois de septembre, selon des chiffres officiels, la hausse des prix à la pompe et des produits alimentaires ayant atteint 14,7 %, précise le site panarabe Al-Araby Al-Jadid.

Colère sociale et politique

Malgré des mesures sociales prises par le gouvernement Akhannouch, dont l’élargissement de la couverture médicale à 10 millions de Marocains supplémentaires, et le lancement en octobre dernier d’un fonds souverain de 4,1 milliards d’euros pour la relance économique, la colère ne faiblit pas.

“Non à la rente”, “Stop à la corruption”, “Vous avez volé le pays”, “Stop aux violations… Nous arracherons la liberté”, figuraient parmi les slogans scandés lors de cette manifestation, et dans laquelle les revendications sociales se sont mêlées aux revendications politiques.

Dans un article détaillant la situation économique du pays, le site Maroc diplomatique considère que, si la tendance à l’inflation n’est pas nouvelle, c’est la hausse des prix des produits alimentaires qui a eu le plus de répercussions sur le ressenti des Marocains.

D’ailleurs, même les hausses du smig (salaire minimum interprofessionnel garanti) et du smag (salaire minimum agricole garanti) de 5 et 10 % en septembre dernier n’ont pas suffi à calmer l’opinion publique.

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