Publicité

Au Maroc, un Français accusé d'avoir financé le jihad à hauteur de 65 euros

Le Français Thomas Gallay est incarcéré dans la prison de Salé, au Maroc.

Le procès en appel de Thomas Gallay, 37 ans, doit se clôturer à la fin du mois. Les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent une condamnation en première instance fondée sur des «aveux douteux».

Cela fait bientôt un an que Thomas Gallay a été arrêté par la police marocaine. Ce Français de 37 ans, ingénieur en microélectronique, est accusé de «soutien financier en vue de la commission d’actes de terrorisme» au Maroc. En juillet, il a été condamné en première instance à six ans de prison ferme. Depuis, il ne cesse de clamer son innocence, alors que son procès en appel touche à sa fin.

L’affaire éclate à Essaouira un matin de février 2016. A l’aube, la police débarque dans l’appartement du Français, établi depuis deux ans dans cette petite ville bleue et blanche du bord de mer. Perquisition à son domicile, confiscation de son ordinateur et de son téléphone portable, Thomas Gallay embarque dans un fourgon direction la capitale, Rabat, à près de 500 kilomètres. Il apprend qu’une de ses fréquentations, Maalaïne Lassir, a été arrêtée, avec huit autres individus, dans le cadre d’une opération de démantèlement de cellule terroriste. On lui reproche d’avoir donné à cet homme 700 dirhams (65 euros), «en un an et en trois fois, simplement pour le dépanner», précise Béatrice Gallay, qui se bat pour la libération de son fils. Et d’ajouter, sceptique : «Je ne sais pas trop ce que l’on peut financer avec cette somme, mais bon…»

Elle remonte le fil des événements qui ont mené Thomas jusqu’ici. Son enfance passée au Sénégal et en Tunisie, ses études d’ingénieur et puis son désir, féroce, de retourner vivre en Afrique. Son installation à Essaouira date de 2014, lorsqu’il obtient l’autorisation de son employeur, une multinationale grenobloise, de travailler depuis l’étranger. «C’est à ce moment-là qu’il rencontre Maalaïne, se souvient Béatrice Gallay. Il l’a aidé à trouver un appartement. Ils étaient d’âge proche, [Maalaïne] parlait bien le français. Ils ont pris (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

WikiLeaks: Obama commue la peine de prison de Chelsea Manning
Gambie: état d’urgence à la veille de l’investiture de Barrow
L’héritier de Samsung attend une décision sur son arrestation
La Gambie en état d’urgence à la veille de l’investiture prévue du président élu
Obama commue la peine de Chelsea Manning, taupe de Wikileaks devenue icône transgenre