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Au marché de Rungis : «C'est une période de grosses tempêtes pour nous»

A Rungis, mercredi.

On a passé la nuit de mardi à mercredi sur le plus grand marché de produits frais d'Europe. L'occasion de sonder des professions inquiètes la probable numérisation de l'activité, et de l'hypothétique ouverture du lieu aux particuliers.

Au marché de Rungis, les grossistes commencent à s’inquiéter. Dans cette nuit de mardi à mercredi, pile entre Noël et le jour de l’an, deux préoccupations majeures reviennent dans les discussions : la numérisation du métier qui semble inévitable, et une déclaration ambiguë du patron du marché, Stéphane Layani, sur l’ouverture éventuelle du plus grand marché de produits frais d’Europe (232 hectares) aux particuliers, pour qu’ils puissent faire leurs emplettes alors qu’il a toujours été réservé aux professionnels.

A leurs côtés, entre la volaille et le poisson, l’impression de s’immerger dans un monde déjà daté. «A l’ancienne», comme disent les principaux concernés pour qui Rungis, où on se tape encore dans les mains, a toujours reposé sur la parole et le sens du contact.

«Une relation de fidélité de dix, vingt, trente ans»

A 3 heures du matin, on entre, imbibé de café, dans le pavillon de la viande relativement tranquille. «Les abats, c’est pas ce qu’il y a de plus festif», concède notre accompagnatrice, Nadia S., vendeuse à Hi Paviadis (une société spécialisée dans le commerce de gros de viande). Et un concurrent, Ahmed, 57 ans, chez Canu, de préciser : «La viande reprend du poil de la bête en janvier, après [la dose de] chapon et le foie gras.»

Le baromètre de l’activité, c’est un peu nos orteils qui l’indiquent : plus ils gèlent, plus ça grouille, de «la Marée» (le pavillon de poissons) à la volaille (oui, la température est plus glaciale côté volailles).

A Rungis, mercredi. (Photo Marie Rouge pour Libération)

Au hangar des produits de la mer, flotte une odeur d’insatisfaction face aux cageots encore bien garnis de poissons et de coquillages en tout genre. Pour Pierre, 59 ans, vendeur depuis trente-huit ans, «il suffit de (...)

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