Au marathon de Chicago, la Kényane Ruth Chepngetich bat le record du monde féminin

Ruth Chepngetich, venant de battre le record du monde du marathon de Chicago, le 13 octobre 2024.
MICHAEL REAVES / Getty Images via AFP Ruth Chepngetich, venant de battre le record du monde du marathon de Chicago, le 13 octobre 2024.

MARATHON - Presque deux minutes de mieux que l’ancien record du monde ! La marathonienne kényane Ruth Chepngetich a réussi un exploit hors norme, ce dimanche 13 octobre à Chicago, en devenant la première femme à courir les 42,195 km en moins de deux heures et 10 min.

Par une météo propice à la performance, elle a franchi la ligne après 2 h 09 min et 56 sec de course selon le temps officiel rectifié, reléguant aux oubliettes l’ancien record établi en septembre 2023 à Berlin par l’Éthiopienne Tigist Assefa en 2 h 11 min 53 sec.

Chez les hommes, c’est également un Kényan, John Korir, qui s’est imposé détaché, en 2 h 02 min 43 sec. Il succède au palmarès à Kelvin Kiptum, qui avait battu l’an dernier sur ce même parcours le record du monde masculin en 2 h 00 min et 35 sec, avant de trouver la mort en février dans un accident de voiture, à l’âge de 23 ans.

« Je dédie ce record à Kelvin, lui aussi avait battu un record du monde ici et il aurait pu encore en battre un », a d’ailleurs immédiatement déclaré Chepngetich après l’arrivée. Les 50 000 participants avaient observé une minute de silence en mémoire du jeune Kényan sur la ligne de départ.

« J’avais ce record du monde en tête »

À 30 ans, la nouvelle reine du marathon est loin d’être une inconnue. Championne du monde sur la distance en 2019, elle savait aussi que Chicago - l’un des six « majeurs » du circuit mondial - lui réussissait parfaitement : elle y avait déjà gagné en 2022 et pris la deuxième place en 2023.

« Je suis très fière de moi. J’avais ce record du monde en tête, c’était mon rêve, et aujourd’hui tout était parfait », a-t-elle lâché en guise d’explication, « j’ai pu me préparer parfaitement pendant trois mois ».

De fait, elle n’a pas battu ce record par hasard, ou sur sa seule forme du moment. Elle l’a au contraire construit en prenant le risque de partir sur un rythme incroyablement élevé, qu’aucune femme avant elle n’avait jamais osé adopter.

Au 10e km déjà, ses concurrentes avaient déjà toutes disparu de son rétroviseur. Bien calée derrière ses meneurs d’allure, elle a franchi cette première marque sur les bases d’une course en 2h 07 min 30 sec ! Elle a ensuite très légèrement ralenti l’allure, mais avec une régularité maîtrisée, et en restant toujours largement sous les temps de passage du record.

Elle améliore au passage son record personnel de plus de quatre minutes.

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