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Au Mali, un accord de paix fragile avec la rébellion touareg

Sidi Brahim Ould Sidati, un dirigeant du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), signe le 20 juin à Bamako l'acord de paix au Mali déjà intériné en mai par le gouvernement et la médiation internationale

Cet accord va-t-il tourner la page des conflits dans cette zone du Sahel ? Et pour combien de temps ?

La rébellion à dominante touareg du nord Mali a enfin signé ce week-end à Bamako l’accord de paix, dit accord d’Alger. Cet accord avait été entériné en mai entre le gouvernement et les groupes dits de la «Plateforme.» après neuf mois de négociations sous la médiation d’Alger. Il est censé tourner la page des groupes politicos-militaires et terroristes dans cette zone du sahel. Mais la question est sur toutes les lèvres : combien de temps l’accord va-t-il tenir?

Que contient l’accord?

C’est d’abord un signe positif mais au-delà du contentement mutuel des signataires, de la communauté internationale, des chancelleries, du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui l’applaudit, cet accord de paix n’apporte pas une réponse nette et satisfaisante à la dégringolade malienne. La médiation internationale, conduite par Alger, a mis en avant la restauration de l’ordre et la stabilité dans les régions du nord qui, elles, aspirent à plus de justice, de services sociaux, d’éducation. Or, dans l’accord tout est fondé sur le sécuritaire et peu sur la restauration de l’Etat à travers ses missions et prérogatives.

Au fond l’accord n’apporte rien de bien notable puisque l’élection au suffrage universel d’une assemblée régionale existe déjà dans la loi malienne. Certes, on revient à une certaine légalité internationale qui réjouit les chancelleries. Mais pour combien de temps? La décentralisation, idée généreuse sur le papier, relancée dans l’accord, est déjà appliquée, mais mal. Pour qu’elle soit mieux appliquée il faut des institutions solides et un Etat fort. La crise du Mali c’est surtout et essentiellement une crise de l’Etat, de gouvernance, et moins une crise nord sud qui est souvent mise en avant par les instances internationales. Pour un observateur joint à Bamako, «90 % de l’accord existe déjà. Rien de bien neuf. Mais le cœur du problème c’est l’application même (...)

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