Au lycée Jean-Quarré, les migrants s'installent

Les migrants sont arrivés dans le lycée désaffecté après avoir tenté de s’installer dans les locaux de l’association Ni putes ni soumises.

Alors que la mairie a décidé de ne pas expulser les réfugiés installés depuis vendredi dans un lycée désaffecté, la vie commence à s'organiser dans l'établissement.

Rien ne la distinguait des journalistes. Elle se tenait droite et silencieuse au milieu des caméras, face à Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris qui organisait lundi après-midi un point presse sur la situation des migrants dans la capitale. Et notamment sur l’occupation du Lycée Jean-Quarré (XIXe arrondissement) par 260 migrants depuis vendredi soir. Une dizaine de minutes après le début de la conférence, Gwen laisse éclater sa colère. Elle dénonce l’urgence de la situation et la lenteur des pouvoirs publics. Celle qui se décrit comme une «Parisienne solidaire et indignée par le sort des migrants» est alors sortie de force par deux gendarmes.

délégation d'@Anne_Hidalgo merci de visite des locaux pour avoir défendu les enfants et femmes de (@MigrantChapelle) pic.twitter.com/z2i4j5UTXV

— pouki gwen (@poukigwen) 3 Août 2015

En face, la voix de l’élu parisien se fait plus hésitante. Avant de détailler : non, les migrants du lycée Jean-Quarré ne seront pas expulsés. Bruno Julliard souhaite poursuivre le dialogue qui a été entamé vendredi. «Nous sommes convaincus que nous devons faire le choix de la responsabilité et de la générosité. La ville de Paris doit faire preuve de solidarité», répète-t-il.

Selon lui, une procédure est déjà en cours. La mairie attend que les migrants lui livrent une liste de noms distinguant les sans-papiers des demandeurs d’asile. Ce n’est qu’une fois cette liste transmise qu’un hébergement d’urgence sera proposé aux réfugiés. Les pouvoirs publics mettent également l’accent sur la sécurité du lycée, qui n’est pas assurée. Une délégation technique doit se rendre sur place.

L’élu parisien en a aussi profité pour annoncer les mesures que la ville de Paris compte mettre en place pour faire face à ce flux migratoire «sans précédent et d’une ampleur exceptionnelle». (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

A Paris, des migrants invitent leurs nouveaux voisins
Cent migrants passent la nuit à Ni putes ni soumises puis s'en vont
Qui est responsable en cas de collision avec un train ?
Créteil : une cathédrale flambant nef
Un mouvement franc-comtois fondu de la Suisse