Au lycée Buffon : «Il fallait agir contre le FN, même si on a pas l’âge de voter»

Action des lycéens du lycée Buffon, à Paris, contre l' élection de Marine Le Pen au second tour de l' éléction présidentielle, le 25 avril.

Une centaines de jeunes se sont réunis mardi matin devant les grilles du lycée parisien pour montrer leur opposition au FN, qui accède pour la deuxième fois de son histoire au second tour de la présidentielle.

Les élèves du lycée Buffon ont foutu un joyeux bordel, ce mardi matin, boulevard Pasteur, à Paris. Une grosse centaine d’entre-eux s’étaient massés devant les grilles du bahut, dès 8 heures, pour un sit-in anti-FN bon enfant mais bruyant. Beaucoup d’élèves de première, les terminales préférant aller en cours, à cause du bac qui approche.

On a vu des pancartes improvisées sur des morceaux de cartons, un panneau «déviation» redécoré, plusieurs slogans plus ou moins inventifs «ni patrie, ni patron, ni Le Pen, ni Macron», «non au racisme», «l’immigration est une richesse» ; un drapeau algérien, deux ou trois flics en civil pas loin. Ça a chanté du maître Gims (Sapé comme jamais), la Marseillaise, et hurlé «Le Pen, Le Pen, on t’encule», ou «Marine t’es foutue, la jeunesse est dans la rue». Quelques lycéens s’étaient placés des deux côtés de la rue, avec des affiches «un klaxon = un doigt pour le FN», «majeur en l’air pour Marine» ou «klaxonnez contre le Front national».

La plupart des automobilistes, motards et camionneurs qui passaient par là ont joué le jeu, appuyant à fond sur leur avertisseur, avec le sourire souvent, pouce en l’air parfois pour les gamins qui répondaient à chaque fois d’un grand «ouais» sonore. Un élève est passé plusieurs fois avec sa Citroën, faisant crier son moteur et crisser ses pneus, pendant qu’un autre assis sur le bord de la fenêtre côté passager la tignasse au vent gueulait de toutes ses forces avec les bras en l’air.

Loi El Khomri

L’événement, qui se voulait pacifiste et non violent, loin des blocus et poubelles brûlées qu’on a vus à Buffon à l’époque des manifs contre la loi El Khomri, était surveillé par le proviseur du lycée, Michel Pantebre, un grand type avec un chapeau et des lunettes, une CPE et quelques pions. Ils sont (...)

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