Au Liban, les frappes israéliennes réveillent chez les déplacés le traumatisme de 2006

LIBAN - Dix-huit ans plus tard, Feryal Mehsen se retrouve dans le même bâtiment de Beyrouth. Cette Libanaise de 58 ans, habitante de Seddiqine, a fui avec sa famille le sud du pays après l’intensification des frappes israéliennes depuis lundi 23 septembre. Elle fait partie du demi-million de déplacés libanais, et comme beaucoup d’entre eux, elle a déjà connu cette situation il y a 18 ans.

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Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, elle avait déjà dû fuir lors du conflit israélo-libanais de 2006. Le 12 juillet de cette année-là, deux soldats israéliens sont enlevés par le Hezbollah. Le mouvement espère les utiliser comme monnaie d’échange contre des prisonniers.

Le jour même, Israël riposte avec des frappes aériennes, un blocus aérien et naval et une invasion terrestre du Sud Liban. La guerre est courte, elle dure 33 jours, mais elle est l’une des plus violentes. De nombreuses infrastructures du pays sont touchées, 1 200 personnes périssent, essentiellement des civils, et un million de personnes sont déplacées. Côté israélien, on dénombre 165 morts, en majorité des militaires, et 500 000 déplacés.

« J’ai été témoin de la guerre de juillet 2006, nous avions certes peur, mais pas comme aujourd’hui, la situation est bien plus difficile », assure Feryal Mehsen. Un traumatisme que plusieurs Libanais citent au vu des événements actuels. Le bilan humain pour la seule journée du 23 septembre est de 560 morts, et plus de 1 800 blessés. Il s’agit de la journée la plus meurtrière depuis 2006.

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