Au Liban, la France tente l'impossible

Un puits de douleur et de colère mais aussi un guêpier où chaque piqûre peut rendre fou… ou impuissant. Un an après son premier ­déplacement à Beyrouth, une ­semaine après celui d'Emmanuel Macron, la ministre des Armées Florence Parly a pris conscience de cette réalité à chaque pas de sa visite sur place jeudi et vendredi au Liban. Pour apaiser une population meurtrie par l'explosion du 4 août, qui a fait plus de 170 morts, 6.500 blessés et mis à la rue 300.000 Libanais, la France était à pied d'œuvre depuis quelques jours avec le déclenchement de son pont aérien humanitaire.

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L'arrivée vendredi matin du porte-­hélicoptères Tonnerre et celle à venir en début de semaine du roulier Calao, affrété par l'armée française, auront permis d'acheminer près de 2.000 tonnes d'équipement, de fret, de vivres et de matériel médical pour soigner et nourrir les populations les plus touchées. Mais parmi ces cargaisons figure un lot de 75.000 rations de combat destinées à l'armée libanaise ainsi qu'un poste médical permettant de soigner 500 blessés. "Les soldats libanais sont eux aussi affectés par la crise financière et sanitaire", confie une source militaire. "Et comme ils sont en première ligne, il faut les aider à aider la population".

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