Au Kosovo, «Nous voulons être acteurs de notre propre politique»

Visar Ymeri, lors de son élection comme président du parti nationaliste Vetëvendosje, en mars.

Visar Ymeri, le président de la première formation kosovare d’opposition, rend la tutelle occidentale en partie responsable de l'installation de la corruption, et appelle à la formation d'une «Grande Albanie», sans renoncer à l'UE.

Invité en France pour le congrès du Parti socialiste de Poitiers, les 5, 6 et 7 juin, Visar Ymeri, 42 ans, élu le 1er mars président du parti nationaliste Lëvizja Vetëvendosje, («Mouvement de l’autodétermination», en albanais), demande un affaiblissement de la tutelle des pays occidentaux sur le Kosovo et l’unification de son pays avec l’Albanie au sein d’une «Grande Albanie». L’indépendance kosovare, proclamée unilatéralement en 2008, n’est toujours pas reconnue par la Serbie, à laquelle le Kosovo était rattaché jusqu’à l’intervention de l’Otan en 1999. Aux yeux du jeune politicien, rencontré dimanche soir, les problèmes du Kosovo, de la corruption à la faiblesse de la justice, sont liés à un déficit de souveraineté.

Comment imaginez-vous l’avenir du Kosovo ?

Le Kosovo est un pays qui vit quasiment entièrement sous la tutelle de puissances étrangères. Cette ingérence des «cinq ambassadeurs» – l’Allemagne, la France, la Suisse, les Etats-Unis et l’Italie – nous a empêchés de nous développer. On observe d’ailleurs depuis 2009 une nouvelle vague d’immigration de personnes issues des classes moyennes, qui n’arrivent plus à survivre correctement dans notre pays. Pour endiguer ce phénomène, nous essayons de faire revenir l’espoir social, en rendant la vie plus facile à la population et notamment aux plus démunis. A Pristina, la capitale, depuis l’an dernier, la cantine et certains contrôles médicaux ont été rendus gratuits dans les écoles. Nous prévoyons aussi de restructurer les réseaux des transports et réorganiser les taxes de propriété et celles sur la scolarité pour en exonérer les plus pauvres. Un autre élément crucial pour le développement du Kosovo est la reconnaissance de l’indépendance du pays par la Serbie. On doit créer (...)

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