Au Kenya, des drones contre le paludisme

Le gouvernement kényan tente une nouvelle méthode dans la lutte contre le paludisme : les drones tueurs de larves. Inaugurée le 28 juillet, l’initiative est déployée dans le comté de Busia, dans le sud-ouest du pays, relate le quotidien anglophone Daily Nation. Dans cette localité où la prévalence du paludisme culmine à 39 %, les drones permettent d’asperger les marécages et les étendues d’eau stagnante inaccessibles à pied.

“On utilise d’abord des drones pour cartographier les zones de reproduction. Ensuite, on utilise la même technologie avec des engins plus gros capables de transporter 20 litres de produit chimique à épandre dans les zones identifiées”, a expliqué, au cours de la cérémonie d’inauguration, le Dr Willis Akhwale, membre du Conseil pour l’éradication du paludisme (End Malaria Council), qui supervise le projet.

“Dans ce village, si on fait des tests sur 200 personnes, 40 seront positives”, précise Christopher Gitonga, président du Conseil pour l’éradication du paludisme, cité par le Daily Nation. Un taux de prévalence parmi les plus élevés du pays, aggravé par les inondations à répétition. “Le nombre élevé de cas est dû aux eaux stagnantes, qui restent sur place quand la rivière reflue”, ajoute Romano Walunywa Omukaga, travailleur social dans le village d’Akiriamasiti.

Pour Romano Walunywa Omukaga, l’arrivée des drones est “un grand soulagement”. D’après le Dr Willis Akhwale, l’usage du larvicide est sans danger. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a toutefois mis en garde contre l’utilisation de ces produits chimiques en Afrique subsaharienne par le passé, rappelle le quotidien kényan. Les zones seront traitées tous les trois mois.

L’initiative devrait s’étendre à sept comtés de l’ouest du Kenya, où le paludisme est endémique. Elle s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan de lutte lancé par le gouvernement kényan. Depuis 2019, le pays prend également part à un programme pilote de vaccin contre le paludisme. La maladie, causée par un parasite transmis par les moustiques femelles, a tué plus de 600 000 personnes en 2020, d’après l’OMS.

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