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«Au Japon, il n’y a pas beaucoup de violences physiques contre les homosexuels mais nous subissons une forte discrimination»

Un collectif vient de déposer plainte dans plusieurs grandes villes de l'archipel pour obtenir la reconnaissance du mariage pour tous comme l'explique l'activiste LGBT Hiroko Masuhara.

A l’occasion de la Saint-Valentin, treize couples homosexuels ont décidé jeudi de déposer plainte contre le Japon dans les tribunaux de quatre villes, Tokyo, Nagoya, Osaka et Sapporo pour demander la reconnaissance du leur mariage dans l’archipel. Hiroko Masuhara, 41 ans, célèbre activiste lesbienne, revient sur cette première.

Que pensez-vous de ce procès collectif pour légaliser le mariage au Japon ?

C’est vraiment un évènement très important pour notre société où beaucoup de gens sont indifférents à notre égard. Ce genre d’action met en lumière notre existence et nos difficultés. Au Japon, il n’y a pas beaucoup de violences physiques contre les homosexuels mais nous subissons une forte discrimination. Comme nous ne pouvons pas nous marier, nous ne pouvons pas hériter de notre partenaire ou adopter un enfant. Un étranger en couple homosexuel avec un Japonais ne peut pas non plus demander de visa de conjoint contrairement aux conjoints hétérosexuels.

Vous êtes toutefois célèbre pour avoir été organisé le premier mariage entre personnes de même sexe au Japon…

Oui, j’ai fait mon coming out en 2011 et, deux ans plus tard, je me suis mariée avec ma partenaire de l’époque, l’actrice Koyuki Higashi. C’était un événement privé, entre amis, mais cette cérémonie organisée au Disney Resort de Tokyo a été racontée par la presse japonaise et internationale. En 2015, l’arrondissement de Shibuya dans la capitale a accepté de délivrer des certificats aux couples de même sexe pour faciliter certaines démarches administratives, onze mairies font désormais de même. Nous sommes les premières à l’avoir obtenu. C’est un document symbolique, qui n’a aucune valeur légale. Mais je me suis sentie accueillie par la ville, j’ai pensé que je pouvais vivre là-bas en toute sécurité d’esprit. Cela n’a (...)

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