Au Japon, des feux d’artifice d’été sont annulés après des plaintes des riverains
Pour les Japonais, les feux d’artifice sont un événement marquant de la période des vacances estivales. En août, nombre d’entre eux rentrent dans leur province natale pour passer un séjour chez leurs parents, et admirent d’immenses spectacles pyrotechniques illuminant le ciel. Cependant, ces dernières années, l’organisation de ces événements devient de plus en plus difficile. Dans la préfecture de Tokyo et trois autres qui l’entourent, par exemple, douze “festivals de feux d’artifice” ont été annulés cette année, selon la chaîne publique japonaise, NHK.
C’est le cas du festival d’Irumagawa Tanabata, prévu les 3 et 4 août dans la ville de Sayama, au nord de Tokyo, qui a été contraint de renoncer à son feu d’artifice, l’une de ses principales attractions.
L’augmentation de 30 % du coût lié au dispositif de sécurité par rapport à 2019 – s’établissant ainsi à 7 millions de yens (soit 41 000 euros) – avait déjà compromis le projet. Mais la principale raison demeure les plaintes de certains habitants. Ces derniers dénoncent une pluie de débris et de particules noires sur une large zone lors des tirs d’artifices. “L’année dernière, le comité d’organisation avait changé de lieu du festival en raison de plaintes. Mais il a continué à en recevoir en dépit de cette décision”, explique la chaîne.
“C’est un festival qui existe depuis longtemps et qu’on aimerait transmettre à nos enfants et petits-enfants. Nous allons essayer de trouver une solution en matière de sécurité pour pouvoir l’organiser l’année prochaine”, a commenté Yoshitaka Watanuki, vice-président du comité interrogé par la chaîne.
La ville de Funabashi, à l’est de Tokyo, a quant à elle dû annuler un festival entier. De fait, les particules répandues par les feux d’artifice, l’année dernière, ont endommagé des bateaux amarrés dans un port à proximité de la ville, obligeant les organisateurs à débourser douze millions de yens (70 000 euros) en dédommagements, rapporte The Japan Times. Faute de trouver un autre endroit pour organiser l’événement, ils ont jeté l’éponge pour cette année, tout en gardant l’espoir de remettre le couvert l’année prochaine. “Il y a eu des problèmes liés aux débris. Il est donc essentiel de trouver des endroits où de tels incidents seront évités”, raconte Koichiro Ozaki, un membre du comité d’organisation cité par le journal.
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