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Au Havre, Sarkozy donne ses nouveaux «Républicains» en spectacle

Nicolas Sarkozy en meeting au Havre mardi soir.

Dans un meeting parfois proche du café-théâtre, le chef de l’UMP a tenté de faire de la non-interdiction du changement de nom une défaite personnelle pour Hollande.

Nicolas Sarkozy n’aura pas perdu de temps. Mardi soir, au Havre, il a montré ce qu’il entendait faire de ce nouveau nom, «Les Républicains», dont le juge des référés venait de décider, quelques heures plus tôt, qu’il n’y avait pas lieu d’en interdire l’usage.

Après 40 minutes d’un discours énervé, plein de colère rabâchée contre les «médiocres», les «menteurs» et les très incompétents qui gouvernent la France, le chef de l’UMP a soulevé l’enthousiasme des quelque 500 adhérents venus l’entendre avec ces fortes paroles : «On va montrer au pays que les Républicains ont décidé de relever la tête! Vive les Républicains!»

Tout est dit. Exit le bon vieux «vive la France, vive la République» qui conclut traditionnellement les meetings de la droite. Place au «vive les Républicains» qui peut désormais s’entendre comme un salut aux sympathisants du parti censé porter Sarkozy jusqu’à la victoire en 2017.

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Visiblement ravi, l’ancien chef de l’Etat a chaudement remercié «les socialistes» pour la «pub gratuite et inespérée» qu’ils ont faite au changement de nom de l’UMP. De fait, en tentant de faire bloquer cette initiative par la justice, les avocats et associations de gauche auront sans doute contribué à renforcer la popularité de «Les Républicains». Invités jeudi à ratifier ce nouveau nom par leur vote, les adhérents de l’UMP sont loin d’être tous convaincus.

Public hilare

De sa victoire devant le juge des référés, Sarkozy veut faire une défaite personnelle de François Hollande qui aurait «envoyé ses sbires» saisir la justice pour empêcher le changement de nom. Souvent accusé d’avoir lui-même poussé l’égocentrisme à un niveau pathologique, l’ex-président veut absolument accabler son successeur de la même névrose. C’est pourquoi il ne l’appelle plus que «Moi je», (...)

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