Au Guatemala, l'impossible bilan après un glissement de terrain

Les engins de terrassement déblaient la zone dévastée par le glissement de terrain, le 4 octobre.

Plus de cent morts, des centaines de disparus : le drame a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. Un bidonville, situé dans une des nombreuses zones d'habitation à risque du pays, a été emporté.

Le glissement de terrain qui a ravagé dans la nuit de jeudi à vendredi un village près de la capitale du Guatemala a fait 131 morts, a annoncé dimanche le porte-parole du poste de commandement des secours. Le bilan devrait s’alourdir puisque 300 personnes sont portées disparues, mais le chiffre reste une approximation : aucun recensement n’avait été effectué dans ce quartier de Santa Catarina Pinula.

C’est actuellement la saison des pluies. Le site était identifié depuis plusieurs années comme hautement vulnérable en raison de sa localisation au fond d’une vallée et à proximité d’une rivière. Mais les familles qui fuient la misère et la surpopulation des campagnes pour trouver du travail dans les villes passent outre les recommandations officielles. La centaine de maisons de fortune de ce caserio (bidonville) a été balayée en pleine nuit.

En novembre 2014, un avis de la Coordination nationale de réduction des risques (Conred) avait été adressé à la municipalité. «Des glissements se produisent sur les berges, des matériaux de construction obstruent le lit de la rivière et dévient le courant», affirmait la note, publiée dimanche par le quotidien Prensa Libre. Le Conred préconisait l’évacuation du caserio, mais la municipalité se heurtait au refus des habitants de quitter les lieux, faute de solutions de relogement. Le maire a souligné que la commune compte trois autres zones d’habitation classées «à haut risque». Même si aucun permis de construire n’avait été délivré, les habitations étaient reliées aux réseaux d’adduction d’eau et d’électricité.

Selon un rapport de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal), 70% de la population guatémaltèque vit sous le seuil de pauvreté. Plus de 900 lieux d’habitation du pays sont déclarés dangereux par le (...)

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