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Au Front national, séminaire et gueule de bois

Marine Le Pen et Florian Philippot, en avril, à Paris.

Le parti d'extrême droite réunit jusqu'à samedi ses principaux cadres pour soigner ses plaies et préparer sa «refondation».

Qui a lu les absurdes aventures du baron de Münchhausen se souvient peut-être de cette histoire. Un jour que le héros se promène à cheval, sa monture et lui chutent dans des sables mouvants. Aucun secours à l’horizon ! L’ingénieux baron s’en sort finalement seul, en se tirant lui-même par les cheveux. Une prouesse que le FN ambitionne de reproduire. Démoralisé, le parti mise sur un incertain ressort interne pour sortir du marais où l’ont plongé ses dernières défaites. Depuis vendredi et jusqu’à samedi soir, ses principaux cadres se réunissent pour un séminaire au siège du mouvement, à Nanterre. Objectif : tirer les leçons d’une série d’échecs électoraux, préparer la future «refondation» frontiste. Et régler, au passage, quelques comptes entre «patriotes».

Début 2016, un premier séminaire avait déjà suivi l’échec des élections régionales. Partout battu, un FN démoralisé s’était timidement essayé à l’autocritique. Sans grandes conséquences : un communiqué irénique avait conclu la réunion, n’annonçant aucune réforme d’envergure. Depuis, la double défaite de la présidentielle et des législatives a convaincu Marine Le Pen de l’urgence d’un véritable examen de conscience. «Tout changer», y compris le nom du mouvement : tel est désormais l’objectif de la députée du Pas-de-Calais. Ces dernières semaines, des groupes de travail thématiques ont réuni les cadres frontistes. Le séminaire doit en restituer les résultats, et préparer une grande consultation des adhérents pour la rentrée. Ses résultats serviront de base à un grand congrès de refondation, début 2018.

Retrait stratégique

Bien des sujets appellent l’attention des séminaristes. A commencer par un débat stratégique qui empoisonne de plus en plus la vie du parti. Face à un Florian Philippot intransigeant sur la question monétaire, et à une Marine Le Pen irrésolue, nombre de hauts cadres (...)

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