Au CHU de Montpellier, un diagnostic d’AVC établi en 9 minutes

Il y a deux ans, le CHU de Montpellier a repensé sa réorganisation pour que la prise en charge des patients victimes d'AVC soit plus rapide. (Photo d'illustration.)  - Credit:TREMELET / IMAGE POINT FR / BSIP via AFP
Il y a deux ans, le CHU de Montpellier a repensé sa réorganisation pour que la prise en charge des patients victimes d'AVC soit plus rapide. (Photo d'illustration.) - Credit:TREMELET / IMAGE POINT FR / BSIP via AFP

Après un déjeuner entre amis, en plein jeu de mime, Hervé, grand gaillard de 42 ans, fait un malaise. Il est conscient mais a des difficultés à parler, sa bouche se tord, un de ses bras ne répond plus. Au bout de longues minutes, ses copains appellent le 15. Hervé fait un AVC. Mais entre le malaise et l'intervention de thrombectomie (technique médicale qui consiste à déboucher l'artère cérébrale) à l'hôpital, trois heures vont s'écouler…

Ce scénario de court-métrage (à regarder ici), à l'initiative du professeur Vincent Costalat, chef du service neuroradiologie, et du docteur Caroline Arquizan, est inspiré d'une histoire vraie, un cas rencontré à Montpellier. Hervé est incarné par un comédien des soap-operas à la française ; les médecins, eux, appartiennent bien à l'hôpital Gui de Chauliac de Montpellier.

Au milieu du film, effet « rewind » : on rembobine pour reprendre l'histoire de zéro. Cette fois, organisation optimale. Un gain de 97 minutes, « soit 192 millions de neurones, 1 200 billions de synapses et 1 200 km de gaines de myéline », précise la vidéo. En effet, en cas d'accident vasculaire cérébral, chaque minute compte. « Perdre 30 minutes dans la prise en charge et le diagnostic, c'est 15 % de chances en moins d'être autonome après une perte de volume cérébral, donc de fonctions », rappelle le Pr Costalat.

« Le patient n'attend pas, ça fait toute la différence »

S'il en dit long sur les dysfonctionnements d'organisation passés, le film, réalisé « faço [...] Lire la suite