Au Chili, la coalition du président Boric “fracturée” par la crise vénézuélienne

COURRIER INTERNATIONAL
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Le site de droite El Líbero évoque “une fracture qui s’est ouverte au sein de l’alliance gouvernementale” du président chilien, Gabriel Boric. La raison ? La situation au Venezuela, où la réélection manifestement frauduleuse, dimanche 28 août, du président Nicolás Maduro est contestée par l’opposition et par une grande partie de la communauté internationale.

Parmi les chefs de gouvernement de gauche latino-américains, Gabriel Boric a été le plus dur contre le régime vénézuélien : “Il n’y a pas l’ombre d’un doute qu’il s’agit d’une dictature qui a commis une fraude électorale.”

Des déclarations, parmi d’autres, peu appréciées par le Parti communiste du Chili (PCC), une formation importante de la coalition de Gabriel Boric, avec ses dix députés sur 155 et ses trois ministres sur vingt-quatre. Lautaro Carmona, le président du PCC, lui a immédiatement répondu, repris notamment par le quotidien de centre droit La Tercera :

“Il y a une séparation des pouvoirs [au Venezuela], ce n’est donc pas une dictature.”

L’opposition de droite s’est engouffrée dans la brèche. Le Parti démocrate-chrétien (PDC) a déposé, lundi 28 août, une motion de censure contre la présidente communiste de la Chambre des députés, Karol Cariola.

Les “colombes” communistes soutiennent Boric

Pour le député Johannes Kaiser, indépendant membre du groupe PDC, repris dans cet autre article de La Tercera : “La présence d’une responsable du PCC à la tête de la Chambre est intolérable après le soutien du président de ce parti au régime de Maduro.”

Il est cependant improbable que la motion de censure voie le jour. Tout comme les ministres communistes, Karol Cariola fait partie des “colombes” du PCC et a soutenu la position de Gabriel Boric, “qui conduit la politique étrangère du pays”.

Il n’empêche : deux mois avant les élections municipales et régionales du 27 octobre, pour lesquelles la coalition de Gabriel Boric travaille à des candidatures uniques, la position officielle des communistes a fait des dégâts au sein de cette union. “Des dirigeants et des parlementaires de la coalition au pouvoir ont durement condamné le PCC”, commente par ailleurs La Tercera :

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