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Au cœur d'une «crise sociale», les employés de la Poste appellent à la grève ce jeudi

Au centre de distribution de courrier de Chevilly-Larue, au sud de Paris, le 20 octobre.

Trois syndicats enjoignent les 220 000 agents de l'opérateur à cesser le travail, face à la «souffrance généralisée» des personnels, dixit Sud PTT.

Début 2016, c’est une jeune factrice du Nord qui s’écroulait dans son centre de tri, victime d’un AVC. Un an plus tôt, en Essonne, c’est un agent qui, «après des années de harcèlement et d’acharnement managérial, a fini par péter les plombs et a foncé sur un de ses collègues avec un camion postal», raconte le syndicat Sud PTT. Sans oublier les suicides, notamment celui d’un facteur du Doubs, qui a mis fin à ses jours, cet été, en laissant une lettre «incriminant la Poste». Dans son enquête sur la situation sociale à la Poste, publiée en octobre, RTL dénombre au moins neuf suicides d’agents en trois ans.

Une «insupportable attitude de déni» de la direction

Face à de tels drames humains, difficile de cacher le malaise. «La crise sociale à la Poste […] ne peut aujourd’hui être ignorée», pointent la CGT-Fapt, principal syndicat du groupe, Sud PTT, troisième force syndicale et l’Unsa-Poste, minoritaire. Une réalité qui, selon les trois syndicats, n’est pourtant pas prise au sérieux par la direction de l’entreprise française, figée dans une «insupportable attitude de déni». D’où leur appel à la grève, ce jeudi 8 décembre, pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des 224 000 agents de l’opérateur. Fruit, selon eux, de la «politique catastrophique menée depuis des années» par le groupe, qui, pour s’adapter aux mutations technologiques et à la perte de vitesse de son activité courrier, a multiplié les réorganisations et les coupes dans les effectifs en un temps très court. Avec, à la clé, une «hausse de la charge de travail» pour l’ensemble des salariés.

Car ces cas dramatiques sont loin d’être isolés, selon les syndicats. «Derrière la face émergée de l’iceberg, il y a une souffrance généralisée», souligne Eddy Talbot, de Sud PTT. Preuve en est, les «nombreux départs anticipés à la retraite et tous ces jeunes qui (...)

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