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Au Burkina, l'armée et les civils s'accordent a minima

Réunion à Ouagadougou, le 5 novembre pour l'avenir du Burkina Faso, en présence de chefs d'Etat africains et de représentants de l'opposition.

En discussion depuis quelques jours sur un projet de charte, les deux parties sont convenues d'élire une personnalité civile pour mener à bien la transition.

Armée et civils sont parvenus mercredi à un accord a minima sur les organes de transition au Burkina Faso, qui n’a pu être finalisé, les militaires souhaitant d’abord faire valider ce texte par leur hiérarchie, ont indiqué des négociateurs. L’armée semble avoir fait d’importantes concessions dans cet «avant-projet de charte de transition», dont l’AFP s’est procuré une copie. Les militaires ont accepté que le président de l’assemblée intérimaire, le Conseil national de transition (CNT), soit «une personnalité civile élue par ses pairs» et non un soldat comme ils le réclamaient, selon le document.

Le CNT devient d’autre part un organe «législatif», quand l’armée, qui occupe le pouvoir depuis la chute du président Blaise Compaoré le 31 octobre, souhaitait qu’il soit simplement «consultatif». Le CNT sera composé de 25 membres de l’opposition, 25 de la société civile, 15 militaires et 10 membres du camp de Blaise Compaoré, le président burkinabè déchu le 31 octobre, d’après ce texte. L’accord a minima confirme que le président de la transition sera un civil, qui choisira lui-même son Premier ministre, ce dernier nommant les 25 membres du gouvernement.

Aucun de ces cadres du futur régime ne pourra participer aux prochaines élections, selon ce texte établi au sein d’une commission à laquelle participaient la société civile, les autorités religieuses et traditionnelles, l’opposition et l’armée, à raison de 2 membres chacun (8 au total). Mais l’accord n’a pu être validé en assemblée, comme prévu initialement, «les militaires étant partis recueillir les avis et amendements de leur hiérarchie», a déclaré un membre de cette commission. L’assemblée convoquée mercredi siègera à nouveau jeudi soir, a-t-il précisé.

Ensuite, si cette assemblée valide le texte en présence de militaires, l’armée devrait lever dans de brefs (...)

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