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Au Brésil, une partie des policiers grévistes reprennent le travail

Plus de 1.200 policiers de l'Etat d'Espirito Santo au Brésil ont repris le travail dimanche et cessé leur participation à une grève menée depuis huit jours par leurs collègues qui a provoqué une multiplication des violences et des délits dans cette région située au nord de Rio de Janeiro. /Photo prise le 11 février 2017/REUTERS/Paulo Whitaker

VITORIA, Brésil (Reuters) - Plus de 1.200 policiers de l'Etat d'Espirito Santo au Brésil ont repris le travail dimanche et cessé leur participation à une grève menée depuis huit jours par leurs collègues qui a provoqué une multiplication des violences et des délits dans cette région située au nord de Rio de Janeiro. Quelque 3.100 soldats et membres des unités d'élite de la police fédérale ont été déployés sur place pour ramener l'ordre dans l'Etat qui a été le théâtre de pillages en raison de la grève des policiers, qui exigent des augmentations de salaire. Quelque 10.000 policiers de l'Etat refusent toujours de reprendre le travail. Le taux de criminalité a été multiplié par six au cours de la semaine écoulée tandis que des magasins ont conservé leurs rideaux baissés et que des écoles et des hôpitaux ont dû fermer. La majeure partie des violences se sont concentrées dans les quartiers pauvres de Vitoria, capitale de l'Etat abritant quelque deux millions d'habitants vivant grâce aux ressources liées à l'activité minière, pétrolière et portuaire. Selon un syndicat de police, 144 meurtres ont été commis depuis le déclenchement de la grève le 4 février, principalement en relation avec le trafic de drogue, bien que plusieurs passants aient également été assassinés. L'Etat d'Espirito Santo n'a pas fait de concessions aux policiers grévistes qui demandent une revalorisation de leur salaire mensuel de 2.700 rais (environ 850 euros), l'un des plus bas du Brésil. Les épouses et les familles des policiers grévistes, qui participent au mouvement de contestation, ont formé des chaînes humaines devant les entrées des commissariats afin d'empêcher les voitures de patrouille de quitter les bâtiments. Les policiers qui ont abandonné le mouvement dimanche ont été contraints de patrouiller à pied. (Paulo Whitaker; Pierre Sérisier pour le service français)