Au Brésil, des soupçons de “sabotage” contre des installations électriques
Des installations électriques brésiliennes ont-elles été attaquées peu après les émeutes du 8 janvier à Brasília ? Le gouvernement Lula vient d’instaurer une cellule de crise “pour veiller à leur sécurité”, rapporte O Estado de S. Paulo. Selon le quotidien brésilien, dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 janvier, plusieurs pylônes électriques ont été renversés ou endommagés dans les États du Paraná (au sud de São Paulo) et du Rondônia (frontalier avec la Bolivie), et les opérateurs électriques ont évoqué des actes de “sabotage”.
D’après CNN Brasil, les autorités expliquent que sur au moins l’un des pylônes tombés à une cinquantaine de kilomètres du barrage hydroélectrique d’Itaipu, situé à Foz do Iguaçu (Paraná), des “indices de vandalisme” ont été détectés. “Aucune condition météorologique défavorable n’a été identifiée qui aurait pu causer la chute des pylônes”, a rapporté l’Agence nationale de l’énergie électrique (Aneel).
La cellule de crise gouvernementale doit se pencher sur l’existence d’un éventuel lien entre la chute de ces pylônes et les émeutes du 8 janvier, précise O Estado de S. Paulo. Elle a notamment demandé aux opérateurs électriques de signaler à l’Aneel tout acte de malveillance contre des installations physique ou de cybersécurité.
Sur Telegram, une “action coordonnée”
“Dans aucun cas la fourniture d’électricité n’a été compromise”, précise Folha de S. Paulo. Mais le possible sabotage des pylônes a eu lieu “alors que des groupes de soutien aux manifestations antidémocratiques de Brasília ont également tenté de bloquer des raffineries pour paralyser la distribution d’essence”.
Selon le quotidien, le ministère des Mines et de l’Énergie a indiqué surveiller d’éventuels actes de vandalisme ayant pu viser des installations minières et pétrolières.
Le site UOL, qui a examiné les messages échangés dans quatre chaînes Telegram bolsonaristes regroupant plus de 188 0000 abonnés, souligne l’existence d’une “action coordonnée” pour “envoyer des ordres” aux manifestants présents à Brasília et pour “inciter les putschistes à lancer des actes terroristes dans d’autres régions du pays”. Le contenu de ces messages montre qu’il y avait “un plan général” visant à prendre d’assaut les lieux de pouvoir à Brasília ainsi qu’à “bloquer les routes” et à neutraliser les infrastructures critiques comme les raffineries et les aéroports”. Et selon UOL, “seul le premier objectif a été atteint”.
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