Au bord de la guerre, le Moyen-Orient retient son souffle, entre résignation et ultimes efforts diplomatiques
Après une semaine marquée par une violence de plus en plus décomplexée, la tension s’accroît au Proche-Orient, malgré les efforts diplomatiques déployés pour empêcher un conflit régional entre l’Iran et ses alliés d’un côté, Israël et les États-Unis de l’autre.
Ce sont d’abord les ministres des Affaires étrangères du G7 qui se sont réunis par visioconférence dimanche, rapporte le quotidien suisse Le Temps, exprimant leur “forte préoccupation” face au risque d’escalade dans la région – “à commencer par le Liban”, a précisé le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, dont le pays assure la présidence tournante du groupe.
De leur côté, le président français, Emmanuel Macron, et le roi de Jordanie, Abdallah II, ont convenu d’éviter “à tout prix” une escalade militaire, appelant “à sortir de la logique de représailles, à exercer la plus grande retenue et la plus grande responsabilité afin de garantir la sécurité des populations”. Ils ont également demandé à leurs ressortissants de quitter le Liban, ce qu’ont également fait, notamment, la Suède, la Grande-Bretagne, l’Arabie saoudite et les États-Unis.
Ces derniers s’efforcent de “désamorcer la situation diplomatiquement”, tout en “se préparant à toute éventualité”, a insisté, sur la chaîne américaine ABC News, le conseiller adjoint à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche. Interrogé sur d’éventuelles discussions en “coulisses” avec l’Iran, Jon Finer “est resté muet”, se contentant de déclarer que les États-Unis faisaient “tout ce qui était en leur pouvoir pour s’assurer que le conflit ne s’étende pas”.
Mission “vouée à l’échec”
Les deux protagonistes, en revanche, n’ont pas fait preuve de retenue sémantique ce week-end. Dimanche, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est ainsi dit “prêt à tout scénario, qu’il soit défensif ou offensif”, répétant qu’il “riposterai[t] et exigerai[t] un prix élevé pour tout acte d’agression contre nous”. De son côté, l’Iran a affirmé la veille à des diplomates arabes, qui l’ont fait savoir au Wall Street Journal, qu’il “ne se souci[ait] pas de savoir si sa réponse [pouvait] déclencher une guerre.” Le régime a promis que sa réponse serait “sérieuse” et qu’Israël avait fait “une grave erreur” en assassinant le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, sur son territoire.
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