Attention, vos bougies parfumées de Noël pourraient augmenter votre risque de maladie cardiaque et de cancer du poumon

Elles rendent les pièces de vie chaleureuses et sont très appréciées lors des fêtes de fin d’année mais attention à ne pas en abuser car elles peuvent également accroître votre risque de maladie cardiaque et de certains cancers. Comme le soulignent certains professionnels de santé, dont les propos ont été relayés par le New York Post, allumer une bougie parfumée peut générer des composés organiques volatils (COV), des substances à base de carbone qui pénètrent facilement dans l'air que nous respirons.

Mais que les plus angoissés se rassurent, tous les COV ne sont pas considérés comme dangereux. Toutefois certains peuvent irriter les yeux, le nez et la gorge et provoquer des étourdissements, de la somnolence, des nausées et une perte de coordination. En revanche, soyez vigilant si vous avez tendance à en mettre partout, un peu tout le temps. Une exposition prolongée aux COV, que l’on retrouve également dans la peinture, le vernis et les produits de nettoyage, peut entraîner des maux de tête constants, des lésions hépatiques et rénales, un risque accru de cancer du poumon et une aggravation des symptômes d’asthme.

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Des substances cancérigènes

Pour rappel, le benzène est un COV particulièrement cancérigène. Il a été associé au développement de la leucémie. Quant au formaldéhyde, un autre COV, il est susceptible de développer le cancer du nasopharynx et la leucémie. "Dans les pièces mal ventilées, nous avons observé que la concentration de polluants comme le formaldéhyde atteint des niveaux pouvant provoquer une irritation des voies respiratoires supérieures", ont écrit les chercheurs irlandais Kumar Mishra et Marie Coggins. À noter que la cire de paraffine (un dérivé bon marché du pétrole), qui est le combustible de bougie le plus populaire, est souvent responsable des COV liés aux bougies.

Mais les COV ne sont pas les seuls gaz potentiellement nocifs associés aux bougies. De petites quantités de monoxyde de carbone, de dioxyde de soufre et d’oxyde nitreux peuvent être émises lorsque des bougies sont allumées et peuvent devenir particulièrement problématiques dans les espaces mal ventilés. Le monoxyde de carbone, dont l’intoxication peut se manifester par des maux de tête, des étourdissements, des nausées, de la fatigue et de la confusion, altère l'apport d'oxygène aux tissus. Une forte exposition à ce gaz incolore et inodore peut gravement endommager le cœur et le cerveau, voire entraîner la mort. De leur côté, le dioxyde de soufre et le protoxyde d’azote peuvent irriter le nez et la gorge, provoquant de la toux et des difficultés respiratoires et aggravant l’asthme et les maladies cardiaques.

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Enfin, les bougies, lorsqu’elles sont allumées, libèrent également des particules dans l’air, principalement sous forme de suie qui peuvent irriter les poumons. Il a été démontré que l’exposition à la pollution par les particules fines augmente le risque de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral. Comme l’ont rappelé Kumar Mishra et Marie Coggins, ce sont les bougies parfumées qui ont tendance à en produire le plus.

Les parfums qui les composent contiennent également des phtalates, des composés organiques semi-volatils dont il faut se méfier. Considérés comme des perturbateurs endocriniens, ils ont été associés au TDAH, à l'asthme et même au cancer du sein. “Certaines bougies parfumées contiennent des parfums et des colorants synthétiques, qui peuvent potentiellement libérer des produits chimiques nocifs lorsqu'elles sont brûlées", a déclaré de son côté le Dr Kunal Sood rappelant l'importance d'être vigilant avec ces objets qui paraissent inoffensifs de prime abord.