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Attentats de janvier 2015 : au cœur d'une enquête tentaculaire

Nezar Pastor Alwatik, un des accusés dont l'ADN a été retrouvé sur deux armes de Coulibaly.
Nezar Pastor Alwatik, un des accusés dont l'ADN a été retrouvé sur deux armes de Coulibaly.

C'est une nébuleuse, faite de dizaines de cartes SIM, de trafic de voitures, d'escroqueries financières en tout genre et surtout d'armes. Un monde parallèle qui s'est construit à l'insu des renseignements français et qui a débouché sur les attentats perpétrés les 7, 8 et 9 janvier 2015 à Charlie Hebdo, Montrouge et l'Hyper Cacher. Voilà le tableau qu'ont commencé à dépeindre plusieurs enquêteurs de la brigade criminelle qui se sont succédé à la barre en début de semaine. Tour à tour, ils sont chacun venus présenter les résultats de leurs investigations effectuées post-attentats. Après trois semaines de témoignages à la fois bouleversants et essentiels des parties civiles, le procès est entré dans sa deuxième phase, consacrée à l'enquête. Celle-ci commence avec l'analyse détaillée des relevés téléphoniques des trois terroristes, qui permettra notamment de reconstituer leurs emplois du temps avant la commission des faits.

L'on découvre ainsi que la veille de l'attaque contre l'hebdomadaire satirique, dans la nuit du 6 au 7 janvier, le téléphone d'Amedy Coulibaly borne à Gennevilliers, à proximité immédiate du domicile de Cherif Kouachi. Les deux hommes se sont ainsi rencontrés pendant au moins une demi-heure, les policiers étant en mesure d'horodater la rencontre à partir de minuit. Cela correspond d'ailleurs aux déclarations d'Izanna H., la veuve du terroriste, venue témoigner vendredi à la barre. Cette dernière avait en effet indiqué que la veille de l'atte [...] Lire la suite