Attentats de Bruxelles : Abdeslam refuse de comparaître à son procès « inéquitable », selon lui

This court sketch made on June 29, 2022, shows main defendant Salah Abdeslam drawn over a general view of the courtroom during the trial of the of the November 13, 2015, Paris terror attacks. - Salah Abdeslam,  the sole surviving member of the terror cell that massacred 130 people in the French capital, was handed a life sentence on June 29 for his role in the November 2015 jihadist attacks on Paris, as a French court convicted all 20 accused in the vast trial. The defendants, six of them tried in absentia, were given jail terms ranging from two years to a full-life sentence with little chance of parole. One hundred and thirty people were killed on the night of November 13, 2015, when a team of Islamic State group jihadists laid siege to the French capital, attacking bars and the Bataclan concert hall, and the Stade de France national sports stadium in Saint-Denis. (Photo by Benoit PEYRUCQ / AFP) / ----IMAGE RESTRICTED TO EDITORIAL USE - STRICTLY NO COMMERCIAL USE-----
BENOIT PEYRUCQ / AFP This court sketch made on June 29, 2022, shows main defendant Salah Abdeslam drawn over a general view of the courtroom during the trial of the of the November 13, 2015, Paris terror attacks. - Salah Abdeslam, the sole surviving member of the terror cell that massacred 130 people in the French capital, was handed a life sentence on June 29 for his role in the November 2015 jihadist attacks on Paris, as a French court convicted all 20 accused in the vast trial. The defendants, six of them tried in absentia, were given jail terms ranging from two years to a full-life sentence with little chance of parole. One hundred and thirty people were killed on the night of November 13, 2015, when a team of Islamic State group jihadists laid siege to the French capital, attacking bars and the Bataclan concert hall, and the Stade de France national sports stadium in Saint-Denis. (Photo by Benoit PEYRUCQ / AFP) / ----IMAGE RESTRICTED TO EDITORIAL USE - STRICTLY NO COMMERCIAL USE-----

BENOIT PEYRUCQ / AFP

(Croquis d’audience de Salah Abdeslam lors du procès des attentats du 13 novembre 2015, le 29 juin 2022)

JUSTICE - Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible en France pour les attentats du 13 novembre 2015, a refusé ce lundi 12 septembre de comparaître à Bruxelles au procès des attaques commises en mars 2016 dans la capitale belge par la même cellule jihadiste, a constaté l’AFP.

Le jihadiste français, qui est l’un des dix accusés au procès, a été extrait de sa cellule alors qu’il ne prévoyait pas de comparaître à cette audience procédurale, selon ses avocats.

Quelques minutes après l’ouverture de l’audience, vers 09H30 (07H30 GMT), il a souhaité quitter le box. « La manière dont vous nous traitez, c’est inéquitable », a-t-il dénoncé à l’adresse de la présidente.

« On est comme des chiens ici »

Il faisait allusion aux conditions de comparution dans des boxes individuels fermés et vitrés, comparés à des « cages » par les avocats de la défense, et limitant les possibilités de communiquer selon eux. Plusieurs avocats comptaient lundi en demander la « démolition ».

Lundi matin, les neuf accusés qui doivent comparaître ont tous été extraits de prison (un dixième, présumé mort en Syrie, est jugé par défaut). Mais plusieurs ont immédiatement critiqué ces boxes après s’être présentés devant la cour. « On est comme des chiens ici », a tonné le Tunisien Sofien Ayari, complice de la fuite d’Abdeslam, en frappant du poing la paroi de son box.

« La plupart des accusés ne veulent pas comparaître, moi aussi je vais les rejoindre »

Alors qu’il avait initialement exprimé le souhait de rester, Salah Abdeslam, fine barbe et polo rayé bleu et blanc, a changé d’avis en constatant que Mohamed Abrini, Sofien Ayari et d’autres coaccusés se faisaient escorter hors de leur box.

Il a lancé à la présidente : « Je sais que ce n’est pas votre décision, ces boxes », mais à cause de cela « le procès commence de manière inéquitable ». « La plupart des accusés ne veulent pas comparaître, moi aussi je vais les rejoindre » dans les cellules du bâtiment de justice, a-t-il ajouté. Seuls trois accusés ont accepté de rester.

Au matin du 22 mars 2016, deux jihadistes s’étaient fait exploser à l’aéroport international de Bruxelles-Zaventem, et un troisième une grosse heure plus tard dans le métro de la capitale européenne. Bilan : 32 morts et plus de 340 blessés.

À ce procès devant les assises de Bruxelles les débats ne doivent s’ouvrir qu’en octobre. Mais une audience préliminaire devait régler lundi divers points de procédure, et notamment fixer l’ordre de passage des témoins qui se succéderont à la barre, a priori jusqu’à juin 2023.

À voir également sur Le HuffPost : Au procès du 13-Novembre, le premier interrogatoire de Salah Abdeslam

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