Attentats à Alexandrie, raids aériens égyptiens dans le Sinaï

ATTENTATS EN ÉGYPTE

ALEXANDRIE/ISMAÏLIA, Egypte (Reuters) - Trois commissariats de police d'Alexandrie ont été touchés par des explosions liées à des attentats à la bombe islamistes qui ont fait dix blessés mardi, rapporte un responsable du ministère égyptien de l'Intérieur. Deux autres explosions se sont produites dans d'autres quartiers situés dans l'est de la ville sans faire de victime, a précisé le général Amin Ezz al Din en charge de la sécurité à Alexandrie. Ansar Beït al Makdess, principal groupe islamiste affilié à l'Etat islamique, a revendiqué la responsabilité de plusieurs attaques contre les forces de sécurité qui avaient fait plus de 30 tués le mois dernier. Les insurgés implantés dans le Sinaï ont multiplié les attentats contre la police et l'armée dans la péninsule depuis que le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a été écarté du pouvoir par l'armée en juillet 2013. Quelques heures après les explosions à Alexandrie, l'armée de l'air égyptienne a mené mardi des raids qui ont fait 15 morts et huit blessés dans les rangs des islamistes armés dans la ville de Cheikh Zouweid, dans le Sinaï, a-t-on appris de source proche des services de sécurité. Les attentats et attaques comme ceux d'Alexandrie mardi nuisent à l'image d'une Egypte stable, soucieuse d'attirer les investissements étrangers. L'Egypte doit accueillir en mars une conférence sur l'investissement qui se tiendra dans la station balnéaire de Charm el Cheikh, dans le sud du Sinaï. La branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui contrôle de vastes zones de Syrie et d'Irak, a revendiqué des attaques contre les forces de sécurité qui ont fait fin janvier au moins 30 morts dans le Sinaï. Les islamistes armés ont intensifié leurs attaques dans le Sinaï depuis que l'armée a fait tomber le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, en juillet 2013, à la suite de grandes manifestations contre son régime. (Haytham El Sheikh à Alexandrie et Yusri Mohamed à Ismailia; Pierre Sérisier et Eric Faye pour le service français)