Attentat de Nice : Taubira sort de son silence

Taubira persiste et signe : pas question de céder aux «querelles politiciennes» à la suite des attentats. L’ancienne ministre de la justice et figure de la gauche morale, qui a démissionné du gouvernement en janvier 2016 sur fond de désaccord autour de la réforme de la déchéance de nationalité dans la foulée des attentats de Paris, est sortie samedi de sa réserve après la tuerie du 14 juillet à Nice.

Christiane Taubira a posté samedi sur son compte Facebook une longue tribune dans laquelle elle invite tout un chacun à «privilégier l’analyse politique», dénonce «ceux qui font commerce de la peur, de l’angoisse, de la douleur d’autrui et (...) privilégient leurs intérêts partisans ou leur impatience à s’emparer du pouvoir d’Etat».

Si l’ex-garde des sceaux trouve légitime de poser des questions, elle insiste sur le fait que ces interrogations ne doivent en aucun cas «servir de paravent ni à des calculs électoraux, ni à des concours de notoriété». Et rappelle qu'«outre ces trois attentats massivement meurtriers, les drames de Villejuif, Magnanville, Saint-Quentin Fallavier, le carnage évité dans le Thalys, attestent la disparité des façons de tuer, et donc que la menace est réelle, protéiforme, durable». Taubira exhorte ainsi à la nécessité de préserver l'Etat de droit et d'arrêter de «gloser sur les effets de la prison lorsqu’aucun des tueurs du 13 novembre, ni celui du 14 juillet, n’avait d’antécédents carcéraux ; de abâcher les sempiternelles récriminations fondées sur de seules motivations partisanes, (...) de se réfugier derrière des incongruités confortables».

Elle profite également de sa prise de parole pour adresser une déclaration d’amour en prose à la ville de Nice : «‪#‎Nice‬, ville frontière, ayant tant voyagé dans les cultures, les arts, sous les régimes, les nationalités. Ayant entendu tant de langues. Sans bouger. Sa géographie imperturbable. Nice, ciel et mer azur. Ses paysages familiers depuis toujours. Nice et son histoire, ses convoiteurs, (...)

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