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Attentat : des mineurs radicalisés, « un phénomène nouveau » et « inquiétant », selon le procureur anti-terroriste

Pascal GUYOT / AFP

« Depuis près de trois ans, nous constatons une augmentation très sérieuse de la propension de très jeunes majeurs, ou de mineurs [à participer à des] projets d'actions violentes », s'est inquiété le procureur anti-terroriste, Jean-François Ricard, au micro de RTL Matin, ce mardi 7 novembre. Selon lui, il s'agit d'« un phénomène nouveau ».

Et d'ajouter : « Ne serait-ce que depuis le début de l'année, dix mineurs ont été poursuivis et mis en examen pour implication dans des projets d'actions violentes à caractère terroriste. » D'après le procureur de la République, la radicalisation de ces jeunes, « la plupart du temps, des mineurs nés en France », ne se fait pas uniquement sur les réseaux sociaux. « Cette menace est tout à fait inquiétante, car elle est la plupart du temps très peu prévisible et difficile à contenir », a-t-il confié.

« 1 500 personnes sont parties en Syrie dans les années 2010 »

Une vingtaine de jours après l'attentat d'Arras, qui a coûté la vie au professeur Dominique Bernard, égorgé au couteau par un terroriste islamiste, la France demeure en alerte « urgence attentat », le plus haut niveau du plan Vigipirate. L'assaillant, Mohammed Mogouchkov, était âgé de 20 ans au moment des faits.

« En quatre ans, on a jugé sept fois plus d'affaires de terrorisme djihadiste, devant la cour d'assises que pendant les vingt-cinq années qui précèdent, a indiqué Jean-François Ricard. Le terrorisme aujourd'hui est devenu un terrorisme de masse. Environ 1 500 personnes...


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