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Attentat de l'Hyper Cacher: au procès, les images de vidéosurveillance montrent la "froideur" de Coulibaly

Croquis du président de la cour et de ses assesseurs lors du procès des attentats de janvier 2015. - BENOIT PEYRUCQ
Croquis du président de la cour et de ses assesseurs lors du procès des attentats de janvier 2015. - BENOIT PEYRUCQ

Ce lundi, au procès des attentats de janvier 2015, la cour s’est replongée dans la violente attaque de l’Hyper Cacher. Appelé à la barre dans la matinée, un enquêteur antiterroriste a fait projeter les images filmées par la vidéosurveillance du magasin de la porte de Vincennes, à Paris.

Le 9 janvier 2015, à 13h06, les caméras enregistrent Amedy Coulibaly en train de faire irruption dans le commerce. La silhouette massive, vêtue d’une veste à capuche noire, fusil d’assaut à la main, tire d’emblée sur Yohan Cohen, 22 ans. L’employé, qui rangeait les rayons à l’entrée du magasin, agonise pendant plus d'une heure avant de succomber à ses blessures.

Un vent de panique se répand dans les allées du supermarché cacher. Certains se réfugient au sous-sol, dans les chambres froides, d’autres restent pris au piège face au terroriste. Ce dernier sort un deuxième fusil, se dirige vers le fond du magasin et aperçoit un homme à terre. Il le relève, le ramène vers les caisses, lui demande son identité: il s’agit de Philippe Braham. Amedy Coulibaly l'abat en ouvrant le feu à deux reprises.

"Froideur, détermination et inhumanité"

Dans l’heure qui suit, le jihadiste exécute encore deux autres personnes: François-Michel Saada et Yoav Hattab, qui tente de le neutraliser avec l'un des fusils d'assaut posé sur une palette. Mais l'arme s'enraye et Coulibaly riposte.

Ces images, qui ont défilé durant une dizaine de minutes dans la salle d’audience, sont l’expression de "la froideur d’Amedy Coulibaly", commente au micro de BFMTV Elie Korchia, avocat de parties civiles.

"Cela démontre bien que cet homme - en dehors de certains moments où il discute comme si de rien n’était avec les otages - passe à l’exécution avec une froideur, une détermination et une inhumanité assez incroyable", analyse-t-il.

La dureté de ces images a poussé certains rescapés à quitter la salle d’audience. Certains d’entre eux doivent retourner au procès mardi afin de livrer leur témoignage.

Article original publié sur BFMTV.com