Attentat contre la synagogue de La Grande-Motte : l’assaillant présumé arrêté

Il aura fallu une quinzaine d’heures aux forces de l’ordre pour mettre fin, samedi 24 août, à la cavale de l’auteur présumé de l’attaque contre la synagogue de La Grande-Motte (Hérault).

Le suspect, retrouvé à Nîmes, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la station balnéaire de la côte méditerranéenne où a eu lieu l’attaque, a été interpellé dans la soirée par les policiers d’élite du Raid, après une fusillade dans laquelle il a été blessé. L’homme a “ouvert le feu sur la colonne d’intervention”, a détaillé le parquet national antiterroriste (Pnat), sans préciser la gravité de ces blessures.

Samedi matin, la synagogue Beth Yaacov Atlan de La Grande-Motte a été victime d’une tentative d’incendie, lors de laquelle plusieurs portes d’entrée du bâtiment et plusieurs véhicules ont été incendiés. Plusieurs personnes, dont le rabbin de la communauté, se trouvaient dans les locaux au moment des faits. Seul un policier municipal intervenant pour ces départs d’incendie avait été légèrement blessé par le souffle de l’explosion d’une bonbonne de gaz qui se trouvait déjà sur place. “Alors que nous arrivions au coin de la rue, nous avons vu une énorme explosion, comme une boule de feu dans l’air. C’était surréaliste, comme dans un film”, a raconté un témoin à la BBC.

Une attaque “en plein shabbat”

Selon des images de la vidéosurveillance, authentifiée par l’AFP, l’assaillant portait un keffieh rouge sur la tête et un drapeau palestinien à la ceinture, dont dépassait ce qui semblait être la crosse d’une arme de poing. Il tenait dans chaque main une bouteille d’eau en plastique remplie d’un liquide jaunâtre.

Cette attaque “en plein shabbat”, a eu “un fort impact” en France, note le correspondant à Paris de la Vanguardia, Eusebio Val.

Elle “risque d’accroître les craintes d’une montée de l’antisémitisme en France, pays qui compte la plus grande population juive d’Europe occidentale”, souligne le New York Times.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait indiqué le 9 août que les actes antisémites avaient quasiment triplé en France depuis le début de l’année, avec “887 faits” recensés au premier semestre, alors qu’on en comptait 304 au cours de la même période en 2023.

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