Attentat de Conflans-Sainte-Honorine : l'exécutif sous le feu des critiques

L'unité n'aura même pas duré le temps d'une soirée. Contrairement à ce qui s'était passé après les attentats de janvier 2015, au lieu de serrer les rangs, la classe politique s'est déchaînée contre l'exécutif dès vendredi soir, quelques heures après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine. L'appel d'Emmanuel Macron aux Français, depuis Conflans, à "faire bloc" n'a pas franchement été suivi. Réagissant à la formule "ils ne passeront pas" utilisée par le chef de l'État, Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (RN), lui rétorquait ainsi sur Twitter : "Ils sont déjà là, jusque dans nos écoles!" En ligne de mire de l'extrême droite, la supposée passivité du chef de l'État. Jean Messiha, cadre du RN, a dénoncé un président qui "explique le crime mais ne poursuit jamais le coupable".

À droite, c'est Xavier Bertrand, le président de la Région Hauts-de-France, qui s'est montré le plus œcuménique : la "nation tout entière est en deuil", a-t-il sobrement écrit. Les autres leaders de la droite, cependant, ne l'ont pas suivi, préférant souligner l'écart entre la parole présidentielle et les actes.

La gauche sur une ligne d'unité

"Les grands discours doivent céder la place aux grandes décisions", estime le président des Républicains, Christian Jacob. "Plus d'aveuglement, plus de recul!", a tweeté l'ancien Premier ministre François Fillon. "Nous avons dans nos rangs une cinquième colonne islamiste dont je dénonce depuis plus de dix ans l'existence et que nous devons maintenant...


Lire la suite sur LeJDD