"Attentat" en Allemagne: Olaf Scholz promet d'agir contre "ceux qui veulent semer la haine"
Le chancelier allemand est venu se recueillir à Magdebourg, au lendemain de l'attaque meurtrière commise sur le marché de Noël de la ville, un "possible attentat" selon les autorités.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a promis samedi 21 décembre "d'agir contre ceux qui veulent semer la haine", appelant le pays à se "serrer les coudes" après l'attaque meurtrière commise sur le marché de Noël de Magdebourg, qui a conduit à l'arrestation d'un suspect d'origine saoudienne.
"Il est important en tant que pays de rester ensemble, que nous nous serrions les coudes et que nous nous parlions", a déclaré le chancelier sur les lieux du drame, assurant: "nous ne laisserons pas passer ceux qui veulent semer la haine".
"Il est important que la haine ne nuise pas à notre vivre ensemble", a encore affirmé le chancelier allemand, dénonçant un "acte terrible" et "fou" alors que l'extrême droite allemande s'est emparée du drame.
Au moins cinq morts et plus de 200 blessés
Le bilan de l'attaque à la voiture-bélier commis sur un marché de Noël à Magdebourg en Allemagne s'est alourdi à cinq morts et plus de 200 blessés, dont une quarantaine grièvement, comme l'ont annoncé les autorités locales.
Vers 19 heures, une voiture puissante s'est subitement engouffrée dans les allées du marché de Noël local en fauchant un à un les badauds sur son passage sur 400 mètres. Les autorités, qui évoquent un "possible attentat", ont interpellé un suspect, âgé de 50 ans.
"Nous avons arrêté l'auteur" de l'attentat et "il s'agit d'un homme originaire d'Arabie saoudite qui exerce comme médecin ici" dans la région de Saxe-Anhalt, a indiqué le chef du gouvernement régional, Reiner Haseloff, précisant qu'il avait "agi seul".
Installé en Allemagne depuis 2006, médecin exerçant dans la commune de Bernburg, proche de Magdebourg et disposant du statut de réfugié, il n'était pas du tout connu pour des sympathies avec la mouvance jihadiste.
Au contraire même, ses prises de position fréquentes sur les réseaux sociaux dressent le portrait d'un homme se sentant persécuté, ayant rompu avec l'islam et dénonçant au contraire les "dangers" d'une islamisation de l'Allemagne. L'auteur présumé est "islamophobe", a déclaré la ministre de l'Intérieur allemande Nancy Faeser venue avec le chancelier sur les lieux du drame.
"Maintenant, il est important de clarifier les choses. Et que cela se fasse avec précision et exactitude", a déclaré Olaf Scholz. "Et bien sûr, nous devons comprendre exactement l'auteur, ses actes, ses motivations, afin de pouvoir réagir avec les conséquences pénales nécessaires. Et c'est ce que nous ferons", a-t-il promis.