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Sans attendre la levée des sanctions, Poutine envisage de livrer des batteries antiaériennes à l'Iran

Vladimir Poutine à Moscou, le 18 mars 2015

Moscou a mis fin à l’interdiction de livrer ses batteries antiaériennes S-300 à l’Iran, estimant que l’accord-cadre signé à Lausanne le permettait sans attendre une éventuelle levée des sanctions.

La Russie a mis fin lundi à l’interdiction de livrer ses batteries antiaériennes S-300 à l’Iran, estimant que l’accord-cadre signé à Lausanne entre les grandes puissances et la République islamique le permettait sans attendre une éventuelle levée des sanctions.

La décision du président Vladimir Poutine de signer un décret ouvrant en théorie la voie à de possibles ventes et livraisons de S-300 à Téhéran a sans surprise déplu aux Occidentaux, Washington estimant que ces ventes «n’aident en rien» la conclusion d’un accord final avec l’Iran. Israël avait été le premier pays à réagir, voyant dans ces possibles ventes une conséquence de l’accord trouvé le 2 avril à Lausanne qui accorde une «légitimité» à Téhéran.

Cette annonce est «la preuve que la croissance économique qui suivra la levée des sanctions sera exploitée par l’Iran pour s’armer et non pas pour assurer le bien-être du peuple iranien», a réagi le ministre chargé des renseignements Youval Steinitz, dans un communiqué. Quelques heures plus tard le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone, a estimé que les objections des Etats-Unis à des «ventes de technologie avancée» à l’Iran étaient «toujours valables». Téhéran, pour sa part, s’est félicité de la décision russe, estimant qu’elle pourrait assurer une «sécurité durable» dans la région.

L’annonce du Kremlin intervient alors que les négociateurs de l’Iran et des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont jusqu’à fin juin pour tenter de régler les détails techniques et juridiques complexes en vue de trouver un accord définitif qui mettrait fin à 12 ans de crise diplomatique internationale sur le programme nucléaire iranien. Le Kremlin a annoncé par un simple communiqué le décret présidentiel mettant fin aux limitations à la vente à l’Iran (...)

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