« Plus on attend, plus notre cœur se déchire » : le vibrant appel à l’aide de la grand-mère d’un jeune otage franco-israélien
Mon petit-fils de 12 ans, Eitan Yahalomi, a été kidnappé le 7 octobre par le Hamas dans la bande de Gaza. Il est maintenant retenu en otage depuis plus d’un mois.
Nous le savons car tôt ce matin-là, ma belle-fille, ayant réussi à sauver du même sort ses deux autres enfants – mes petites-filles, Yael 10 ans, et Liel 1 an –, a vu les terroristes emporter Eitan sur une moto. C’est en courant avec ses deux filles, nu-pieds et en pyjama, à travers les champs pleins de chardons de leur kibboutz ravagé, qu’elle arrive à échapper à une autre moto.
Quant à mon fils Ohad, le papa d’Eitan, de Yael et de Liel, nous savons seulement qu’il a été blessé en essayant de protéger sa famille, en attendant à l’extérieur de leur abri, revolver à la main, les terroristes qui ont envahi le foyer familial au kibboutz Nir-Oz dans le sud d’Israël. Depuis ce jour, nous n’avons eu aucune information le concernant, aucune nouvelle.
Pour quelqu’un qui vit en France, tout cela peut paraître comme une histoire d’horreur venue d’un pays éloigné, de cette contrée (pas si) lointaine qu’on appelle le Proche-Orient.
La crise des otages de Gaza met en péril les vies de citoyens français.
Mais il se trouve que les destins de la France et d’Israël s’entrelacent et que la libération immédiate des otages est une obligation fondamentale, non seulement pour le gouvernement israélien et les institutions internationales telles l’ONU et la Croix-Rouge, mais aussi pour le chef de l’État français, Emmanuel Macron,...