Atteinte de la maladie des os de verre, une infirmière de 38 ans s'apprête à gravir l'Everest

Atteinte de la maladie des os de verre, une infirmière de 38 ans s'apprête à gravir l'Everest
Fabienne Sicot-Personnic, infirmière de 38 ans, a décidé de gravir l'Everest, alors qu'elle souffre de la maladie des os de verre. - BFMTV
Fabienne Sicot-Personnic, infirmière de 38 ans, a décidé de gravir l'Everest, alors qu'elle souffre de la maladie des os de verre. - BFMTV

Un défi de taille. Une infirmière de 38 ans, Fabienne Sicot-Personnic, a décidé de gravir l'Everest, au Népal, alors qu'elle souffre notamment de la maladie des os de verre, la rendant très fragile. Elle veut de cette manière lever des fonds pour la recherche médicale et changer le regard sur le handicap.

La Montpelliéraine a atterri mardi au Népal, après avoir dit au revoir à ses trois enfants. Son objectif: gravir le plus haut sommet du monde, situé à 8848 mètres, en deux mois et demi. Un sacré pari, d'autant que la trentenaire souffre de deux pathologies handicapantes.

Elle est en effet atteinte de la maladie des os de verre, rendant ses os particulièrement fragiles. Elle a eu pour cette raison déjà plus de 70 fractures au cours de sa vie. L'infirmière souffre par ailleurs d'une spondylarthrite ankylosante. Cette maladie inflammatoire articulaire chronique lui cause des douleurs au niveau des articulations.

"Relever la tête"

Pour la trentenaire, cette aventure est une vraie source de motivation personnelle dans un quotidien pas toujours facile.

"On vit ce projet à fond, ça donne un leitmotiv hyper important quand on est malade, ça permet de relever la tête", confie-t-elle à BFMTV.

Fabienne Sicot-Personnic veut également, grâce à ce défi, montrer que les personnes souffrant de handicap ne sont pas condamnées à rester chez elles.

Financer la recherche

L'infirmière explique que ce projet lui permet aussi de repousser l'évolution de la maladie. "Ça fait plus d'un an et demi que je n'ai pas eu de fractures, c'est quelque chose qui n'était pas arrivé depuis fort longtemps", souligne-t-elle.

Avec cette aventure, elle espère aussi lever des fonds pour l'Inserm, un organisme dédié à la recherche médicale. Elle a donc lancé une cagnotte.

"Je peux prétendre à l'ascension de l'Everest parce que je bénéficie de traitements issus de la recherche", explique-t-elle, assurant vouloir "aider les patients et les familles dans l'attente" d'avancées scientifiques.

"Mon autonomie est précaire"

Pour mener à bien son ascension, l'infirmière s'entraîne d'arrache-pied depuis un an et demi de façon adaptée. En effet, les pathologies dont elle souffre l'empêchent de courir. Elle fait donc du vélo avec un masque simulant une haute altitude et suit également une préparation psychologique.

Pour la Montpelliéraine, pas question de tergiverser, elle sait que le temps est compté. "Mon autonomie, que j'ai actuellement grâce à mes traitements, est précaire", assure-t-elle.

"Au-dessus de ma tête, j'ai un timer (minuteur ndlr) qui a un moment donné va s'arrêter et (...) ce sera un peu plus difficile pour moi de réaliser ce genre de projet", confie-t-elle.

La trentenaire est déjà expérimentée. En 2022, elle s'était déjà lancée un défi similaire et avait réussi à gravir le mont Blanc.

Article original publié sur BFMTV.com