"Une atteinte à la démocratie": le soutien de l'extrême droite à Marine Le Pen après les réquisitions contre elle
C'est un réquisitoire qui était très attendu et dont les conséquences politiques peuvent être lourdes. Le parquet de Paris a requis ce mercredi 13 novembre cinq ans de prison et une peine d'inéligibilité contre Marine Le Pen. La triple candidate à l'élection présidentielle est accusée d'avoir détourné des fonds du Parlement européen au profit de son parti, le Front national à l'époque des faits. La députée a dénoncé la "violence des réquisitions" contre elle et son parti.
Quelques instants après, plusieurs élus d'extrême droite ont apporté leur soutien à la cheffe de file des députés du Rassemblement national, notamment sur les réseaux sociaux à travers le #JeSoutiensMarine.
"Une atteinte à la démocratie"
Le président du RN Jordan Bardella a écrit que "le parquet n'est pas dans la justice: il est dans l’acharnement et la vengeance à l’égard de Marine Le Pen", estimant que le réquisitoire du Parquet de Paris est "une atteinte à la démocratie".
Plusieurs députés ont publié des photos d'eux avec Marine Le Pen à leur côté, à l'instar de la porte-parole du parti Laure Lavalette, de Sébastien Chenu ou du député de la Somme Jean-Philippe Tanguy.
Pour sa part, le président de Reconquête Éric Zemmour a déclaré que "ce n’est sûrement pas à la justice de décider de qui peut être candidat à l’élection présidentielle".
Éric Ciotti a apporté son "soutien à Marine Le Pen" sur X. "Le cours de la démocratie française ne doit pas être à nouveau confisqué aux électeurs", a écrit le président fondateur de l'Union des Droites, allié à Marine Le Pen. Le député des Alpes-Maritimes fait référence à l'affaire Pénélope Fillon durant la campagne présidentielle en 2017.
Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, a aussi fait le parallèle avec l'affaire Fillon. "Si les juges confirment l’inéligibilité, ils décideront de nouveau de l’affiche de l’élection présidentielle à la place des Français", a écrit la députée européenne.
Après les réquisitions, le procès reprendra lundi prochain, avec les plaidoiries de la défense prévues pendant deux semaines.