Attaques de requin à la Réunion : les pouvoirs publics mis en cause

Le requin-bouledogue, présent sur les côtes réunionnaises, est l’une des cinq espèces qui peuvent être dangereuses pour l’homme.

L'ancien président du Medef de La Réunion accuse l'Etat d'avoir encouragé la concentration des requins en autorisant l'installation de récifs artificiels.

Depuis qu’il n’est plus le patron des patrons, Yann de Prince, ancien président du Medef de La Réunion, plonge dans les eaux troubles de la polémique. Prenant fait et cause pour les surfeurs et baigneurs de l’île - depuis 2011, 21 attaques de requins ont causé neuf morts, la dernière en avril – le chef d’entreprise tire à boulets rouges sur les pouvoirs publics. Il a assuré hier que «les représentants de l’Etat ont sciemment exposé la vie des gens à un péril certain», en autorisant la pose de récifs artificiels en 2012. Et d’exhumer les annexes d’un arrêté préfectoral de juillet de cette année, qui posent effectivement question.

À lire aussi :Attaques de requins : sur les dents

On apprend dans ce document officiel que «l’effet concentrateur des récifs artificiels sur les petits poissons pélagiques peut éventuellement conduire, dans certaines conditions et à certaines périodes, à la concentration des prédateurs naturels de ces espèces, comme les requins côtiers : la sédentarisation de requins bouledogue augmentant potentiellement le risque pour les activités nautiques humaines doit être particulièrement étudiée». Pourtant, l’annexe de l’arrêté indique que les dispositifs ont été posés «à proximité des zones de baignades et de surf parmi les plus populaires de La Réunion» : dans les baies de Saint-Paul et de Saint-Leu, et au large de la Possession, du Port et des Avirons, communes balnéaires de l’ouest de La Réunion. Yann de Prince en conclut que les émanations de l’Etat – Direction de la mer sud océan Indien, Institut de recherche pour le développement (IRD), Direction de l’environnent et Réserve marine – «ont pris part à cette situation odieuse et inqualifiable conduisant à ce que des personnes soient attaquées, mutilées voire tuées».

«Poisson qui retrouve l'océan»

La vérité est toutefois plus (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Jacob en appelle à Macron pour que «les droits de l’opposition soient respectés»
La nouvelle Assemblée démarre sur une bataille de postes à l’ancienne
Loiret: la candidate REM conteste l’élection de son rival LR, à 8 voix d’écart
Code du travail: la réforme sur les rails
Corse: l’ex-député Giacobbi mis en examen pour des emplois présumés fictifs