Attaques du Hamas: la chanteuse Noa s'est sentie "trahie" par le gouvernement israélien et "l'humanité"

"J'étais vraiment dévastée." Plus d'un mois et demi après les attaques du Hamas en Israël, la chanteuse israélo-américaine Achinoam Nini, alias Noa, a appelé ce jeudi 23 novembre sur BFMTV à la libération des otages, puis à la paix dans la région.

"Les familles des otages souffrent de manière complètement inhumaine. On ne sait pas quand ils seront libérés. C'est de la torture pour tout le monde", a-t-elle déploré sur notre antenne, alors qu'un accord a été trouvé pour la libération, à partir de vendredi, de 50 des 240 otages retenus à Gaza par le Hamas.

"Un cauchemar"

Depuis les attaques sanglantes du Hamas sur le sol de l'État hébreu le 7 octobre dernier, les familles des otages sont dans l'incertitude constante de revoir un jour leurs proches. Noa, qui a représenté Israël à l'Eurovision en 2009, a assuré connaître plusieurs otages et vivre dans l'angoisse depuis le début de la guerre et les attaques sanglantes.

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Des attaques qu'elle peine à qualifier: "Le 7 octobre, je ne peux pas le décrire avec des mots (...) C'était un cauchemar, personne ne peut comprendre."

Elle a poursuivi: "Les terroristes sont arrivés et ont agi de manière barbare. Ils ont commis des crimes horribles en ayant l'air de s'amuser."

L'artiste à succès dans les années 1990 et 2000 a alors confié avoir ressenti un "sentiment de trahison réel" au moment de ces attaques, d'abord créé par le "gouvernement" israélien, pointé du doigt par bon nombre des citoyens pour son manque d'anticipation des faits. Mais aussi par "l'humanité" toute entière face à la barbarie. "J'étais vraiment dévastée."

L'espoir d'une paix au Proche-Orient

Les horreurs de la guerre qui fait rage depuis près de 50 jours à Gaza n'atteignent pas l'espoir, pour Noa, d'une paix au Proche-Orient. Celle-ci passera par la création d'un État palestinien, reconnu par les instances internationales et son voisin israélien.

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"Je ne pense pas qu'il y ait d'autre solution que la solution à deux États (...) Sans diplomatie et solution à deux États, on ne peut pas survivre", a-t-elle clamé.

La situation humanitaire sur la bande de Gaza, pilonnée sans relâche puis partiellement envahie par l'armée israélienne, alarme la communauté internationale et les ONG. "Je ressens la douleur de l'autre côté également, je ne les oublie pas", a assuré la chanteuse.

Article original publié sur BFMTV.com